Yves VANDEWALLE

Mieux lutter contre l'étalement urbain

Lutter contre l'étalement urbain pour protéger les terres agricoles et les espaces naturels est une priorité des lois issues du Grenelle de l'Environnement.

Les Commissions Départementales de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) sont chargées d'y veiller pour les espaces agricoles. Celle des Yvelines se réunit régulièrement et elle fait un travail sérieux dont je peux témoigner comme représentant du Conseil Général des Yvelines.

Les moyens de lutte vont être bientôt renforcés comme l'annonce le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, dans une réponse au sénateur Gérard Larcher. En effet, le domaine de compétence des CDCEA va être étendu à la consommation des espaces naturels.

Une bonne nouvelle pour tous les Parcs naturels régionaux.

L'Usine du Futur : un nouvel appel à projets du Conseil Général ?

Après avoir lancé avec succès deux appels à projets sur l'automobile du futur et un appel à projets sur l'écoconstruction, je souhaite que le Conseil général poursuive cette politique qui a fait ses preuves en lançant un nouvel appel à projets sur "l'usine du futur".

Réforme du millefeuille territorial : aménagement du territoire ou Légo administratif ?

Tout le monde est d'accord, il faut simplifier notre organisation territoriale pour être plus efficace et faire des économies.

C'était le but de la création des conseillers territoriaux, une réforme que j'avais ardemment soutenue à l'Assemblée nationale. Une réforme que la gauche s'est empressée d'annuler au lendemain des élections de 2012 ! Siégeant à la fois au Conseil Général et au Conseil régional, les conseillers territoriaux auraient spontanément rationalisé les compétences de chaque assemblée, tout en préparant l'étape suivante c'est à dire la suppression des Conseils Généraux.

Pour autant, il s'agit avant tout d'une question d'organisation. Au service de quel projet ? Voilà la bonne question. La comparaison Nicolas Sarkozy / François Hollande est à cet égard des plus intéressantes.

ALSTOM : faut-il avoir peur de General Electric ?

Le rachat de la division "énergie" du groupe ALSTOM suscite beaucoup de débats, mais il est d'abord la conséquence de deux maux structurels de notre pays.

Le premier, c'est la faiblesse congénitale du capitalisme français dans un pays où "la chasse aux riches" est presque un sport national et l'accompagnement bancaire souvent frileux, quand il n'est pas défaillant.

Au lieu d'encourager les investisseurs et les entrepreneurs, on les montre du doigt. On se plaint à juste titre du rôle prédateur des fonds de pension américain, mais c'est notre pays qui leur ouvre la porte parce que le capitalisme français est trop faible.   

Fort heureusement, en l'espèce, GE est un vrai groupe industriel.

Le second, c'est la faiblesse des marges de nos entreprises. Elles sont au plus bas depuis plus d'un quart de siècle, en raison de la hausse continue des prélèvements obligatoires et du corset administratif. Comment les entreprises peuvent-elles investir, innover et se développer si leurs marges sont insuffisantes ? Comment peuvent-elles affronter victorieusement la concurrence si elles n'innovent pas assez ?

En bref, ce sont nos politiques publiques qui affaiblissent nos entreprises. Plus que la concurrence.  

Voilà qui explique pourquoi nos entreprises peuvent être si facilement la proie d'investisseurs étrangers. Cela dit, la France a aussi de grandes entreprises multinationales qui investissent à l'étranger. Fort heureusement... C'est là qu'elles peuvent se développer et souvent y faire l'essentiel de leurs bénéfices. 

La division "énergie" d'Alstom finira donc chez GE ou Siemens, c'est au conseil d'administration de l'entreprise d'en décider. Mais je ne partage pas les craintes de certains concernant General Electric pour les raisons suivantes :

1) General Electric est une véritable entreprise industrielle, pas un simple investisseur. Son alliance avec la SNECMA (groupe SAFRAN) pour la conception et la fabrication de moteurs d'avion fonctionne très bien, à la satisfaction des deux partenaires.

2) General Electric a racheté la Compagnie Générale de Radiologie en 1987, devenue aujourd'hui General Electric Healthcare. Le moins que l'on puisse dire, c'est que GE a bien fait fructifier l'acquisition de la CGR : l'établissement de Buc (Yvelines) allie un important centre de recherche et un gros centre de production.

3) Les entreprises américaines n'ont pas toujours bonne réputation auprès des salariés, mais j'ai pu constater que l'établissement de Buc est engagé dans une vraie démarche de responsabilité sociétale.

L'internationalisation des entreprises est une conséquence logique de la mondialisation. Ne soyons pas frileux, n'ayons pas peur de l'avenir.

 

Internet : la fibre optique, c'est urgent !

L'évolution rapide des usages de l'internet pour les entreprises, comme pour les services publics et les particuliers, nécessite des débits croissants qui se mesurent en dizaines ou centaines de Mbits, voire plus. La seule technologie pérenne est alors la fibre optique dont les capacités sont en théorie presque illimitées.

C'est la raison pour laquelle l'Etat soutient activement le déploiement des réseaux numériques, notamment depuis la loi de 2009.

De son côté, le Conseil Général a construit un premier réseau au début des années 2000, dans le cadre d'une délégation de service public qui fonctionne très bien. Un réseau destiné aux "grands comptes" (grandes entreprises, opérateurs télécoms, université et centres de recherche).

Airbus : l'E-Fan vole en silence

C'est un défi technologique que vient de relever le groupe Airbus avec l'E-Fan.

Il s'agit d'un petit avion bimoteur à propulsion électrique - donc silencieux - destiné principalement aux aéro-clubs pour la formation des pilotes. Le groupe Airbus envisage sa commercialisation en 2017.

Une lueur d'espoir supplémentaire pour les riverains de l'aérodrome de Toussus le Noble.

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Aérodrome de Toussus le Noble : réunion de la CCE

La commission consultative de l'environnement de l'aérodrome de Toussus le Noble s'est réunie le 29 avril sous la présidence de monsieur Philippe Castanet, secrétaire général de la Préfecture, dont je tiens à souligner l'engagement et la volonté d'aboutir sur ce dossier difficile.

La réunion a d'abord permis de faire le point sur l'évolution de l'activité de l'aérodrome, une activité en légère baisse avec 112.225 mouvements en 2013, contre 114.353 en 2012 et 122.434 en 2011.

L'Université Paris-Saclay prend forme

La fondation de coopération scientifique Paris-Saclay, présidée par Dominique Vernay, a organisé aujourd'hui une réunion avec les représentants du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour réfléchir aux modalités d'application de la loi du 22 juillet 2013.

Cette loi institue une "politique de sites" dont l'objectif est de fédérer "les acteurs de chaque site sur une même feuille de route stratégique". Il s'agit de doter la France de pôles visibles à l'international et de favoriser le transfert en faveur du développement économique et de l'appui aux politiques publiques.

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Compétitivité internationale : une nouvelle donne

C'est un lieu commun et un travers français : la délocalisation vers les pays à bas coûts est jugée seule responsable du recul de notre industrie.

C'est faire bon marché des évolutions majeures que l'on peut observer sur la scène économique internationale ces dernières années et que vient de résumer dans un rapport le Boston Consulting Group.

Ainsi, la Chine est devenue moins compétitive que le Mexique, tandis que les Etats-Unis ont fortement redressé leur compétitivité... On comprend mieux pourquoi on assiste à des relocalisations industrielles aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.  

Autrement dit, le schéma binaire qui est au cœur de nos raisonnements depuis plusieurs décennies est en train de voler en éclats.

Malheureusement, la France ne bénéficie pas de ce mouvement de rééquilibrage en faveur des pays industriels car l'amélioration de sa productivité est insuffisante par rapport à ses concurrents.

D'où l'urgence de concrétiser les réformes structurelles qui sont détaillées dans d'innombrables rapports... qui dorment dans les placards faute de dirigeants politiques courageux et lucides, autrement dit d'hommes d'Etat.

 

Un réseau de stations (service) pour les véhicules électriques

C'est le principal frein au développement du marché des véhicules électriques : les bornes de recharge sont encore très peu nombreuses et les usagers craignent la panne.

Une crainte infondée à en juger par le retour de l'expérience conduite pendant plus d'un an en vallée de Seine et par l'usage quotidien qu'en font les personnels du Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse.

Nul besoin de couvrir la France de bornes de recharge, mais il faut quelques bornes de recharge semi-rapides sur des sites judicieux comme les gares, les mairies, les hôpitaux, les centres commerciaux... Des bornes qu'il faut situer à des emplacements privilégiés pour inciter à l'usage du véhicule électrique.

Le Conseil Général des Yvelines devrait s'engager dans cette voie, en bâtissant un plan de déploiement avec les intercommunalités volontaires et en répondant à l'appel à projets de l'ADEME pour bénéficier de très substantielles aides d'Etat. Il y a tout intérêt puisque la Renault Zoé est produite à Flins.

Dans l'immédiat, il faut saluer le partenariat conclu entre Nissan et Auchan qui va permettre de créer d'ici l'été un véritable réseau national de bornes de recharge. 

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