Yves VANDEWALLE

FUSION 78 - 92, l'abandon ?

A l'approche des élections départementales, l'illusionniste Pierre Bédier tente de désamorcer la bombe électorale de la fusion du département des Yvelines avec celui des Hauts-de-Seine.

Un projet qu'il a fait voter par l'Assemblée départementale le 30 juin 2017.

Personne ne doit s'y tromper, ne pas être à l'ordre du jour ne signifie pas pour autant l'abandon du projet.

Que veut-il vraiment ? Ne pas perdre la face car c'est un échec majeur ou simplement endormir les électeurs pour mieux reprendre la main au lendemain des élections ?                                         ;

Panne de métro sur le Grand Paris... ?

Le projet de Grand Paris avait fini par susciter un grand élan dépassant les clivages politiques habituels. Il s'agissait d'investir massivement pour maintenir l'Ile de France au rang des grandes métropoles mondiales et lui permettre de continuer à jouer son rôle essentiel de locomotive économique du pays. 

 Un gouvernement à courte vue et sans ambition est en train de le tuer, au moment où le Conseil Général des Yvelines vient de voter un budget de 41 millions d'euros pour accompagner le développement économique et résidentiel de l'ensemble Versailles - Saint Quentin en Yvelines - Vélizy qui fait partie de l'Opération d'Intérêt National de Paris - Saclay.

 En effet, le gouvernement vient de donner un coup d'arrêt au projet de métro automatique qui devait compléter la modernisation du réseau actuel pour le désaturer et améliorer considérablement la desserte de la banlieue. Il a décidé de ne pas inscrire dans la loi de programmation budgétaire 2013 - 2015 le milliard d'euros qui devait constituer la première tranche de la dotation en capital de la Société du Grand Paris en charge de sa construction.

 L'Etat va-t-il supprimer l'augmentation de la taxe sur les bureaux qui était destiné à le financer ? Sinon ce serait un hold up fiscal au détriment des entreprises contraintes de financer un service... inexistant. 

Un budget de combat... contre la croissance !

Le budget 2013 est symptômatique, le gouvernement navigue à vue et il n'engage pas les réformes profondes qui permettraient à la France de renouer avec la croissance. Au contraire, la plupart des experts s'accordent à penser que l'augmentation massive des impôts ne peut que handicaper la croissance en freinant l'investissement et la consommation ! Nous ne sommes pas sortis d'affaire !

Alors que les autres pays européens qui ont fait les réformes structurelles nécessaires se portent beaucoup mieux que la France, l'Allemagne et la Suède par exemple comme la Cour des Comptes l'a démontré dans un excellent rapport, notre pays engloutit ses ressources dans les dépenses sociales au lieu d'investir pour préparer l'avenir et créer les emplois de demain comme on le voit avec les retards (les abandons ?) qui s'accumulent en particulier sur les projets du Grand Paris. 

Qui sait que les 35h coûtent 12 milliards d'euros et les RTT des fonctionnaires 3,5 milliards à l'Etat chaque année ? C'est à dire la moitié des 30 milliards que le gouvernement vient de "trouver" pour le budget 2013 avec des hausses d'impôts massives et quelques "économies". Tant d'argent dépensé pour moins travailler ! Sans freiner le chômage qui bât des records, en particulier chez les jeunes qui sont devenus une simple variable d'ajustement  !

En réalité, c'est le travail des uns qui crée le travail des autres... 

Ces dépenses sociales absurdes handicapent la croissance car elles pèsent sur la compétitivité des entreprises, notamment industrielles. C'est la vraie raison du recul continu de l'industrie en France depuis une décennie. Le président de Renault vient de le rappeler : "l'amélioration de la compétitivité de la France est un sujet de survie pour Renault" qui doit sa meilleure santé financière à son alliance avec le japonais Nissan et à une internationalisation supérieure à PSA. Insuffisamment rentables, à cause d'un coût excessif du travail, nos entreprises n'ont plus assez de moyens d'investir pour affronter l'avenir.  

Il est inutile de créer des commissions. Les tiroirs sont pleins d'excellents rapports comme ceux de la Cour des Comptes (présidée par l'ancien président socialiste de la commission des Finances de l'Assemblée nationale) qui n'attendent qu'une chose : que des décideurs politiques lucides et courageux "prennent le taureau par les cornes".

Grand Paris : Paris - Seine - Normandie

Le développement de la vallée de la Seine de Paris au Havre ("Seine Gateway") est l'un des objectifs du "Grand Paris".

Ce développement dépend de la réalisation de grands projets d'infrastructure, la liaison fluviale Seine-Nord, le port multimodal d'Achères et la création d'une ligne ferroviaire à grande vitesse.

Ce projet est solide avec un fort investissement des Chambres de Commerce et d'Industrie. Les collectivités locales sont également prêtes (avec notamment le pôle d'écoconstruction et le port d'Achères dans les Yvelines) mais, comme pour Paris-Saclay, on attend les décisions de l'Etat...

 La croissance ne se décrète pas, elle se construit.

Quel avenir pour l'aérodrome de Toussus le Noble ?

La Commission Consultative de l'Environnement s'est réunie hier. Elle a approuvé le lancement de l'étude sur l'avenir de l'aérodrome de Toussus le Noble, une étude qui doit examiner les différents scénarii d'évolution possibles.

Valérie Pécresse et moi-même en avions pris l'engagement au printemps dernier.

Au cours de cette réunion, les points suivants ont été également abordés :

1) La plage de silence est parfaitement respectée. En juin 2012, on a enregistré 173 mouvements le dimanche contre 294 en 2011 et 314 en 2010. Mais cette baisse peut-être aussi en partie imputable aux conditions météorologiques. Il convient donc d'attendre avant de tirer des conclusions définitives.

2) La DGAC estime que l'expérimentation du tour de piste unique, lancée en septembre 2009, est concluante. Il devrait être pérennisé à l'automne 2013.

3) Le principe d'une sortie des hélicoptères vers le nord avait été adopté à une large majorité par le comité de suivi. Mais cet espace est géré par l'aérodrome de Villacoublay et cet itinéraire ne pourrait fonctionner que le week-end.

4) Le projet Calipso progresse... lentement. Il s'agit de classifier les aéronefs en fonction de leur empreinte acoustique en vue d'en règlementer l'activité, comme en Allemagne. La priorité est donnée aux avions qui effectuent les tours de piste, principale source de gêne pour les riverains.

La fin du "Grand Paris" ?

Avec le "Grand Paris", Nicolas Sarkozy avait donné une impulsion sans précédent depuis les années 1960 à l'aménagement du territoire de la Région Ile de France.

Ce projet semble maintenant enlisé alors que la modernisation et le développement des transports en commun en Ile de France sont d'une urgence absolue pour que notre région puisse à la fois rester le moteur de l'économie nationale et rivaliser avec les autres "régions-capitales" à l'échelle mondiale.

C'est ainsi que l'OIN de Saclay ne peut pas réussir sans la création de la "ligne verte" du métro automatique.

Mais il y a pire : la majoration des taxes pesant sur les entreprises et destinées à financer ces grands projets est, elle, bien réelle. Sans la contrepartie du service rendu ! Serait-ce un marché de dupes ?

D'autant que l'assiette qui sert à taxer les entreprises est parfaitement inadéquate et qu'elle crée de graves distorsions de concurrence à l'intérieur de l'Ile de France. Député, j'avais obtenu la création d'un groupe de travail présidé par le Préfet de Région pour y remédier. J'y ai participé et la commission a rendu son rapport en juillet en reprenant, pour la taxe sur les bureaux, la proposition que j'avais faite avec la CCI de Versailles.

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, un dossier chaud qui, comme beaucoup d'autres, ne peut pas attendre car il s'agit de la vie quotidienne et de l'avenir des franciliens.

AG de la Fondation Moveotec

J'ai assisté à l'assemblée générale de la Fondation Moveotec qui porte le projet d'Institut de recherche Vedecom, un Institut dédié à la mobilité individuelle durable.

Le Conseil Général des Yvelines soutient ce projet d'Institut de recherche d'envergure nationale à hauteur de 20 millions d'euros et l'Etat de 54,1 millions d'euros. L'Institut doit être implanté sur le site de Satory.

Il faut augmenter de façon drastique l'efficacité énergétique des transports individuels, tout en supprimant les émissions polluantes dans les zones urbaines et périurbaines et insérer le véhicule dans son environnement urbain.

www.fondation-moveotec.com

Aménager la RN10 entre Trappes et les Essarts-le-Roi

Cette semaine, le journal Toutes les Nouvelles a publié un article dans lequel il oppose deux projets d’aménagement de la RN10 dans la traversée de Trappes, le premier défendu par le maire de Trappes, le second par Valérie Pécresse.

Comme souvent, la presse recherche le sensationnel et oppose deux projets alors qu’il s’agit de DEUX VARIANTES D’UN SEUL ET MÊME PROJET qui sera soumis à une enquête publique au plus tard au début de l’an prochain.

Nathalie Kosciusko-Morizet l’a clairement expliqué dans une lettre du 24 janvier : 
« deux scénarios d’aménagement sont actuellement étudiés dans le cadre des études préalables à l’enquête publique. ILS INTEGRENT TOUS DEUX UNE COUVERTURE PARTIELLE DE LA RN10 COHERENTE AVEC LE GRAND PROJET DE VILLE DE TRAPPES. (…) ILS SE DISTINGUENT PAR LA CONCEPTION DES ECHANGEURS D’EXTREMITE DES ZONES COUVERTES. »

Pour ma part je soutiens aussi la seconde variante qui me paraît bien meilleure, même si elle est un peu plus coûteuse, parce qu’elle supprime totalement la coupure de la RN10 :

1) Elle est meilleure pour les riverains pour deux raisons :

• La RN10 sera enterrée sur toute sa longueur dans la traversée de Trappes, avec tous les avantages que cela présente notamment en effaçant cet axe qui coupe la ville en deux.

• La RN10 passera SOUS les deux carrefours, ce qui fluidifiera la circulation en surface qui ne sera plus du tout gênée par le trafic de transit.

2) Elle est meilleure pour les usagers puisque le dénivellement de la RN10 permet de supprimer l’effet de coupure lié aux deux carrefours à niveau.

Enfin cette variante est cohérente avec l’abandon du projet de prolongement de l’autoroute A12, un projet des années 1960 qui n’a plus de raison d’être à l’heure du « Grenelle de l’Environnement ».

Révision du SDRIF : la contribution du Conseil Général

À la suite de l'accord intervenu entre l'Etat et le Conseil régional d'Ile de France, le nouveau schéma directeur de la région Île de France doit entrer en vigueur en 2013.
Le Conseil Général a approuvé aujourd'hui le texte de sa contribution qui précise ses objectifs de moyen et long terme pour le territoire Yvelinois, en matière de développement économique et d'emploi, de transports et de logement.
À noter que l'Etat ne demande plus l'inscription des projets d'autoroutes A12 et A126.
Lire le rapport

Les Yvelines : berceau de l'automobile du futur

La création de l'Institut d'Excellence pour les Energies Décarbonées (IEED) VeDeCom (Vehicule Decarboné Communicant et sa Mobilité) vient d'être approuvée par l'Etat au titre des investissements d'avenir. Le Conseil Général soutient ce projet qui consolide la première place du Département dans l'industrie automobile et la mobilité durable.
Lire le communiqué de presse

Améliorer le quotidien des usagers du RER : la commission d'enquête parlementaire rend ses conclusions

La Commission d'enquête sur le fonctionnement et la modernisation du RER francilien, dont je suis membre, a approuvé son rapport et autorisé sa publication le 6 mars dernier.

 Composée de 30 membres et présidée par Daniel Goldberg, elle a auditionné, durant trois mois, les représentants des usagers, les salariés des entreprises en charge du RER (RATP, SNCF, RFF), les établissements et autorités publics impliqués, les élus territoriaux et nationaux, sur les causes des nombreux dysfonctionnements du réseau.

Le Réseau Express Régional a un peu plus de 40 ans. Aujourd'hui, il compte 5 lignes (de A à E) empruntées chaque jour par plus de 3,6 millions de voyageurs. Il est saturé et souffre d’un manque d’entretien et d’investissements qui dure depuis des décennies.