Le budget 2013 est symptômatique, le gouvernement navigue à vue et il n'engage pas les réformes profondes qui permettraient à la France de renouer avec la croissance. Au contraire, la plupart des experts s'accordent à penser que l'augmentation massive des impôts ne peut que handicaper la croissance en freinant l'investissement et la consommation ! Nous ne sommes pas sortis d'affaire !
Alors que les autres pays européens qui ont fait les réformes structurelles nécessaires se portent beaucoup mieux que la France, l'Allemagne et la Suède par exemple comme la Cour des Comptes l'a démontré dans un excellent rapport, notre pays engloutit ses ressources dans les dépenses sociales au lieu d'investir pour préparer l'avenir et créer les emplois de demain comme on le voit avec les retards (les abandons ?) qui s'accumulent en particulier sur les projets du Grand Paris.
Qui sait que les 35h coûtent 12 milliards d'euros et les RTT des fonctionnaires 3,5 milliards à l'Etat chaque année ? C'est à dire la moitié des 30 milliards que le gouvernement vient de "trouver" pour le budget 2013 avec des hausses d'impôts massives et quelques "économies". Tant d'argent dépensé pour moins travailler ! Sans freiner le chômage qui bât des records, en particulier chez les jeunes qui sont devenus une simple variable d'ajustement !
En réalité, c'est le travail des uns qui crée le travail des autres...
Ces dépenses sociales absurdes handicapent la croissance car elles pèsent sur la compétitivité des entreprises, notamment industrielles. C'est la vraie raison du recul continu de l'industrie en France depuis une décennie. Le président de Renault vient de le rappeler : "l'amélioration de la compétitivité de la France est un sujet de survie pour Renault" qui doit sa meilleure santé financière à son alliance avec le japonais Nissan et à une internationalisation supérieure à PSA. Insuffisamment rentables, à cause d'un coût excessif du travail, nos entreprises n'ont plus assez de moyens d'investir pour affronter l'avenir.
Il est inutile de créer des commissions. Les tiroirs sont pleins d'excellents rapports comme ceux de la Cour des Comptes (présidée par l'ancien président socialiste de la commission des Finances de l'Assemblée nationale) qui n'attendent qu'une chose : que des décideurs politiques lucides et courageux "prennent le taureau par les cornes".
Commentaires