La ligne 18 du Grand Paris Express devait, à l'origine, passer en tunnel sous le plateau de Saclay et desservir Saint Quentin en Yvelines avec deux gares, Technocentre Renault et Saint Quentin Université.
Voir OrlyVal à Wissous
La ligne 18 du Grand Paris Express devait, à l'origine, passer en tunnel sous le plateau de Saclay et desservir Saint Quentin en Yvelines avec deux gares, Technocentre Renault et Saint Quentin Université.
Dans le programme de Valérie Pécresse, un engagement me tient à coeur : le très haut débit internet en Île de France pour 2021. Et comme les Yvelines font partie de l'Île de France...
La fibre optique devient un service public universel, à l’instar des réseaux d’eau potable ou d’électricité hier. Or si les opérateurs déploient rapidement leurs réseaux dans les zones urbaines, qu’en est-il des 158 communes rurales et des zones d’activités des Yvelines ?
Beaucoup de questions se posent après la décision de Pierre Bédier d’interrompre les marchés publics lancés sous la présidence de son prédécesseur, Alain Schmitz.
En ce qui concerne la desserte des communes rurales, le projet a été approuvé en 2012 par le Conseil départemental et les marchés de conception-réalisation et d’exploitation lancés début 2014. Selon le calendrier prévisionnel, les travaux de construction de ce réseau auraient dû commencer au début de cette année sous maîtrise d’ouvrage départementale.
L’objectif était d’éviter une fracture numérique entre communes rurales et communes urbaines en vertu d’un principe de solidarité territoriale, une façon aussi de rétroagir sur les opérateurs pour accélérer le déploiement dans les zones urbaines.
L’actuel président du Conseil départemental en a décidé autrement en interrompant la procédure d’attribution des marchés de conception-réalisation et d’exploitation après son élection en avril 2014 et en décidant de confier la maîtrise d’ouvrage à un syndicat mixte qui est encore en cours de constitution.
Il faut donc attendre et j’ignore si le calendrier du site de la Mission Très Haut Débit est toujours d’actualité.
Dans sa réponse à mon intervention, le Président a comparé le Très Haut Débit à l'assainissement des eaux usées dans les communes rurales qui n'est pas achevé au bout de plusieurs décennies... Pour ma part, je considère que cette comparaison méconnaît la révolution numérique en cours et n'a pas de sens.
En ce qui concerne les zones d’activités et les usagers publics, la création d’une régie a été votée par l’Assemblée départementale en avril dernier (elle a été créée le 28 mai 2015) afin de reprendre la gestion des réseaux des DSP 1 et 2 rachetés en même temps à Eiffage.
Pour ma part, je n’ai toujours pas compris l’intérêt de cette solution et en séance du Conseil départemental, je suis allé à l’essentiel en trois questions :
Au total, c’est une décision à 20 millions d’euros dont le seul vrai bénéficiaire est Eiffage qui cherche à se désengager de ce secteur d’activités pour se concentrer sur son cœur de métier qu’il maîtrise très bien comme on le voit sur le chantier du tramway T6. L’intérêt général, c’était d’aller au bout de cette DSP que Franck Borotra et son directeur de cabinet, Gilles Crespin, avait fort bien négociée.
En juillet 2014, le président a pris la décision d’interrompre la procédure d’attribution de ce marché pour ensuite faire voter la création d’une régie en avril dernier.
Pierre Bédier m’a répondu que l’intérêt d’une régie, c’est d’internaliser les marges au lieu de les laisser à l’entreprise privée.
Je suis d’accord sur le principe mais j’ai encore plus de mal à comprendre puisque cette régie va organiser une mise en concurrence pour confier à un ou des opérateurs privés la mise en service et l’exploitation partielle du réseau qui est aujourd’hui un réseau passif : quels sont les avantages par rapport à la mise en concurrence de 2014 si l’exploitation du réseau est tout de même confiée à une entreprise privée ?
En résumé :
On voulait faire mieux, moins cher et plus vite.
En termes de calendrier, c’est à l’évidence raté. Le réseau aurait pu être mis en service depuis août 2014 avec un catalogue tarifaire adapté aux besoins des entreprises, tandis qu’avec la régie le réseau de la DSP2 n’est toujours pas opérationnel et les entreprises attendent toujours si mes informations sont exactes.
En termes de coût, ce n’est pas mieux car le coût du rachat de la DSP2, sa remise à niveau et son exploitation par un nouvel opérateur n’auraient pas dû être supérieur à un montant de l’ordre de 13 millions d’euros après la négociation avec Eiffage (12 ? pour Eiffage et 1 pour le nouvel opérateur), pendant que la poursuite de la DSP1 aurait continué d’engendrer des bénéfices réinvestis dans l’extension et la modernisation du réseau.
Alors que l’on a dépensé environ 25 millions d’euros pour racheter les réseaux à Eiffage, et qu’il faut encore financer le démarrage de la régie… (si je me réfère aux chiffres de la page 147 du dossier de séance : une étude préalable de 68.000€, des versements de 200.000€, 800.000€ et 930.000€ soit 1.998.000€ !).
L’écart entre les deux solutions est donc très important, plus du double pour la solution en régie. Ce n’est pas une surprise, les études comparatives approfondies que le Conseil départemental avait faites avec l’appui d’un groupe de bureaux d’études spécialisé avaient démontré qu’une nouvelle DSP était la meilleure solution.
Il faudrait que la régie dégage de fortes marges dans les dix années qui viennent pour compenser un tel écart, tout en pratiquant des prix conformes au marché. Si tel est le cas, la création de la régie serait alors justifiée.
Monsieur le président, je ne suis pas sûr que vous ayez été très bien conseillé dans la gestion de ce dossier et je continue de regretter que vous n’ayez pas pris le temps d’auditionner la chef de la mission numérique avant son départ prématuré mi-2014. Déjà, en 2008, l’expérience et le savoir-faire de Gilles Crespin, le directeur de cabinet de Franck Borotra et l’artisan de l’excellente DSP1, avaient manqué au moment du lancement de la DSP2.
Je vous prie de croire, monsieur le président, que mon analyse n’est sous-tendue que par une préoccupation permanente et élémentaire : rendre le meilleur service public possible aux Yvelinois, au moindre coût. J’espère que ces réflexions vont pouvoir alimenter un débat serein et solidement argumenté.
Pour les raisons que je viens de vous présenter, je m’abstiendrai sur cette délibération mais je ne voterai pas contre car, par principe, je ne veux rien faire qui puisse encore retarder une solution.
Face au réchauffement climatique, nous devons agir. Les Parcs naturels régionaux agissent à la mesure de leurs modestes moyens (voir ma note du 3 juillet), notamment en matière de construction, d'énergie et de transport, mais aussi en contribuant au développement d'une économie collaborative.
Mais la plupart des collectivités ne s'emparent que lentement du sujet... sauf en matière de communication car l'environnement est porteur auprès des électeurs. Le "green washing" est à la mode.
On attend toujours en France un véritable écoquartier comme par exemple Hammarby Sjöstad à Stockholm. Dans les Yvelines, on attend toujours un plan de déploiement des bornes de recharge (l'expérimentation conduite dans la vallée de la Seine a montré qu'il n'était pas nécessaire d'en installer beaucoup) pour stimuler l'usage des véhicules électriques alors que la Zoé est fabriquée à Flins, etc...
Pourtant, en France, la feuille de route a été clairement tracée par les lois qui ont concrétisé les objectifs du Grenelle de l'Environnement.
Il n'en reste pas moins que la France est l'un des pays les mieux classés en termes de performance énergétique, loin devant des pays comme les États-Unis. A cet égard, on ne peut qu'être satisfait des dernières propositions de Barack Obama car si les États-Unis et la Chine n'agissent pas, nos mesures nationales n'auront guère d'efficacité à l'échelle de la planète.
A la tribune, Alain Bougrain-Dubourg et Paul Delduc nouveau directeur de l'aménagement, du logement et de la nature qui vient de succéder à Jean-Marc Michel.
Afin de faire des économies, le congrès des Parcs naturels régionaux de France qui réunit 1000 participants a lieu désormais tous les deux ans, en alternance avec une Université d'été au format beaucoup plus réduit.
En 2015 et dans la perspective de la COP21, l'Université est organisée par le Parc naturel régional du Luberon autour d'un thème central pour les Parcs, les relations entre l'homme et la nature.
L'une des questions majeures est celle de la valorisation économique de la nature et de la biodiversité, une externalité dont la valeur fait débat et qui commence à être mieux cernée grâce à la notion de "services écosystèmiques".
Autrement dit, comment donner une valeur marchande à la nature ? C'est par exemple tout l'enjeu de la "taxe carbone", du prix de l'eau, de la valeur des terres agricoles et des espaces naturels et de leurs "compensations", de la brevetabilité du vivant.
A cet égard, le PNR de la haute vallée de Chevreuse a eu un rôle pionnier au moment du débat public sur le prolongement de l'autoroute A12 puisqu'une évaluation monétaire des coûts environnementaux avait été faite à ma demande, pour la première fois, dans un débat organisé par la Commission nationale du débat public.
Le Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse est aussi pionnier d'une évolution socio-économique majeure, le développement de l'économie du partage. Premier Parc à avoir mis en place un fonds participatif, le Parc encourage le développement du partage dans d'autres domaines : transports, logement, production de fruits et légumes...
L'intérêt collectif du partage, c'est d'optimiser l'utilisation des ressources pour mieux satisfaire les besoins, au cœur de la question des rapports homme - nature.
Les Parcs naturels régionaux fêteront bientôt leurs 50 ans, deux grands défis s'ouvrent à eux : la réduction de l'empreinte écologique et l'invention de nouveaux rapports socio-économiques.
La commune de Lourmarin a créé la "Fruitière numérique" qui comprend notamment un centre de coworking et un petit FabLab au service de tous les acteurs locaux, en particulier des PME.
Ici, une petite réplique de la Vénus d'Arles scannée en 3D puis reproduite avec une imprimante 3D.
Une motion a été adoptée à l'unanimité quant à l’avenir des Syndicats mixtes de gestion. Cette motion sera envoyée aux Ministres de l'Ecologie et de la Décentralisation ainsi qu'à la DGCL.
En Suède la protection de l'environnement est un moteur de l'action publique.
C'est en Suède que fut créé en 1909 le premier Parc national européen, Angso, une île de l'archipel de Stockholm.
La Suède compte aujourd'hui 29 Parcs nationaux, dont Tyresta, à 20km de Stockholm, qui a été créé en 1993 et s'étend sur 2000ha totalement préservés.
En Suède, les urbanistes ont transformé une friche industrialo-portuaire du sud de Stockholm en un bel éco-quartier intégré de 25.000 habitants avec des moyens de transport complémentaires et performants.
Une réalisation qui ne galvaude pas les principes d'un véritable développement durable, contrairement à beaucoup de projets qui les trahissent allègrement comme en attestent les débats en cours sur la ligne 18 du Grand Paris Express puisqu'une fois de plus l'immobilier précède la construction des infrastructures de transport sur le plateau de Saclay.
Un grand classique en France, mais on pouvait espérer que la volonté d'appliquer les principes du développement durable à ce projet phare d'envergure nationale y remédierait.
L'Etat a réuni tous les acteurs français pour faire le point sur les progrès techniques et juridiques de ce grand chantier national au Technocentre Renault de Guyancourt.
Il y a urgence car la concurrence internationale est rude.
Une avancée juridique importante va marquer l'année 2015 puisque les constructeurs vont pouvoir faire circuler des véhicules autonomes sous une immatriculation W spécifique, sous réserve qu'un conducteur puisse reprendre les commandes si nécessaire comme c'est déjà le cas en Californie pour la Google Car.
Une bonne nouvelle pour les Yvelines où plusieurs sites d'expérimentation sont retenus comme Satory ou Rambouillet Territoires.
A Satory, une flotte de véhicules autonomes pourrait circuler sur l'emprise de la voie ferrée militaire, entre Saint-Cyr-l'Ecole et Satory..
Site d'expérimentation de Rambouillet Territoires.
Elections départementales 2015
La loi ALUR (Yvelines Première)
Les Yvelines et l'aéronautique
Budget 2012
Empreinte écologique