L'article paru dans le journal Les Echos du 12 septembre se contente de reproduire un discours officiel sans mise en perspective, et c'est bien dommage pour un journal qui se veut "sérieux".
Pourquoi ? Parce que si l'effet conjugué de la baisse progressive de la dotation de l'Etat et de l'augmentation des prélèvements de péréquation rendait inévitable une augmentation des impôts, fallait-il lever près de 190 millions d'euros supplémentaires par an sur les particuliers et les entreprises yvelinois ?
Car ce n'est pas seulement la taxe foncière départementale qui a été relevée de 65% avec une recette supplémentaire de plus de 130 millions d'euros (voir mes notes des 22/1/16 et 10/2/16), mais aussi la taxe additionnelle sur les droits de mutation (environ 50 millions ?) et la taxe départementale sur l'électricité (environ 7 millions).
Soit un total supérieur à ce qui était nécessaire pour compenser les conséquences des décisions iniques de l'Etat.
Un train peut en cacher un autre... Le but principal de ces augmentations est de soutenir une certaine capacité d'investissement et c'est là que le bât blesse.
Car si je souscris aux investissements qui relèvent de la compétence du Conseil départemental (comme les collèges, les routes, les aides aux communes, etc...) et à des dépenses extraordinaires comme le co-financement d'Eole, est-il normal de dépenser des dizaines de millions d'euros pour le logement qui n'est pas une compétence départementale et alors même que la dynamique de la construction est forte ?
Ma réponse est clairement non et on aurait donc pu procéder à une augmentation des impôts plus raisonnable comme je l'avais demandé en séance.
Mais les augmentations sont là et comme disait madame Thatcher "I want my money back" pour les contribuables du secteur rural.
J'attends notamment des investissements dans les collèges et en tout premier lieu dans celui de Magny les Hameaux qui est vétuste et inadapté aux évolutions pédagogiques, mais aussi sur les carrefours de la RN10 à Coignières et Les Essarts le Roi pour réduire et supprimer les embouteillages quotidiens que subissent des dizaines de milliers d'automobilistes aux intersections entre la RN10 et les routes départementales.
J'attends l'aménagement du pôle gare de Saint Rémy lès Chevreuse, avec notamment une maison du tourisme et de l'écomobilité, J'attends l'achèvement de la restauration du château de la Madeleine qui se dégrade lentement mais sûrement, faute d'entretien alors que c'est un site touristique d'importance avec plus de 50 000 visiteurs par an.
Sans compter le très haut débit internet qui est devenu un service public comparable à l'eau potable ou l'électricité.
Où va passer l'argent ? C'est toute la question !