L'augmentation massive de la taxe foncière (131 millions d'euros de plus en 2016, soit + 65%, 125€ par foyer en moyenne pour les particuliers et 35 millions de plus pour les entreprises) a été votée en janvier par le Conseil départemental afin de "restaurer des niveaux d'épargne permettant de financer les investissements en limitant le recours à l'emprunt".
Pourquoi ?
1) Parce que la diminution des dotations de l'Etat est importante et pérenne. L'Etat réduit progressivement sa Dotation Globale de Fonctionnement depuis 2013 (moins 39 millions en 2016), jusqu'à atteindre une baisse de 132 millions d'euros par an en 2017 pour le département des Yvelines, la plus sévère de tous les départements.
2) Parce que le département n'a, de ce fait, quasiment plus les moyens de financer ses investissements et qu'il est nécessaire de maîtriser l'endettement (330 millions € fin 2015) car le service de la dette a augmenté rapidement de 13,5 millions d'€ en 2014 à 28,4 M€ en 2016 malgré des taux d'intérêts historiquement bas.
Une augmentation des impôts est donc inévitable. Mais 65 %, c'est beaucoup trop !!!
En réalité tout dépend des choix d'investissement. S'il me paraît normal d'investir dans les routes et les collèges qui ne dépendent que du Conseil départemental, s'il me paraît nécessaire de cofinancer de grandes infrastructures comme le tramway T6 ou Eole, faut-il investir des dizaines de millions d'euros par an dans le logement (en 2016, 30 millions de plus pour l'action foncière et une autorisation de programme de 100 millions d'euros pour stimuler la construction) alors que le secteur de la construction est suffisamment dynamique dans les Yvelines et que ce n'est pas une compétence départementale ?
Des dizaines de millions d'euros d'impôts qui amputent le pouvoir d'achat des ménages et les capacités d'investissement des entreprises, ce qui fait ralentir la croissance économique dont nous avons besoin pour réduire le chômage et les dépenses sociales du département comme le RSA.
Diriger c'est faire des choix. Pour ma part, j'estime qu'il était possible d'éviter ce coup de massue fiscal.
Commentaires