La 13e Biennale mondiale de la reliure d'art a ouvert ses portes aujourd'hui. C'est l'occasion de découvrir des talents venus du monde entier, mariage de savoir-faire manuels très techniques et de créativité artistique.
Le premier prix du Conseil départemental a été attribué à madame Rutt Maantoa, venue d'Estonie.
Un coup de chapeau aux bénévoles passionnés qui font vivre cette très belle manifestation.
A l'occasion des journées du patrimoine Airbus a fait une présentation en vol de l'E-Fan, un prototype d'avion électrique destiné notamment à la formation des pilotes.
Les spectateurs ont pu apprécier la manœuvrabilité et la discrétion de cet avion très silencieux qui pourrait enfin réconcilier les usagers et les riverains.
La commercialisation est prévue pour 2017.
Les résultats des dernières élections municipales et départementales ont « révélé », au sens photographique du mot, la crise du monde rural. Une crise qui est le fruit d’un sentiment d’abandon comme les agriculteurs l’ont fortement et justement exprimé tout récemment, une crise qui se traduit politiquement par le poids de l’abstention et du vote protestataire.
La crise n’est pas nouvelle. Dès 2013 des géographes et des sociologues soulignaient le divorce économique et social croissant entre les villes et les campagnes (voir ma note du 29 octobre 2013 intitulée « Le nouveau désert français ») et en mars dernier des élus fins connaisseurs du territoire comme Gérard Larcher insistaient sur la recherche d’un meilleur équilibre à l’échelle même du département des Yvelines (voir ma note du 17 mars 2015).
Mais les résultats des élections ont « réveillé » les dirigeants politiques qui se pressent (ou font semblant de se presser) au secours des campagnes. Le gouvernement a même organisé un « comité interministériel aux ruralités » le 14 septembre à Vesoul (ça ne s’invente pas !). Les élus locaux savent, eux, à quoi s’en tenir, il leur suffit d’écouter leurs concitoyens...
Les questions sont posées depuis longtemps : difficultés de transport, éloignement et qualité des services publics (y compris la santé), vitalité du tissu économique et, près des grandes agglomérations, maîtrise de l’urbanisation et insécurité…
Les habitants attendent désormais des actes.
Des progrès importants sont possibles rapidement grâce aux nouvelles technologies :
Les campagnes sont un formidable champ d’innovation pour les nouveaux modes de déplacement comme le covoiturage et l’autopartage, pourquoi pas un site départemental dédié en partenariat avec un ou des opérateurs expérimentés ?
Les mutations économiques créent de nouvelles opportunités de développement et d’emploi depuis les « circuits courts agricoles » jusqu’aux entreprises du numérique dont les contraintes de localisation sont faibles, en passant par le travail à distance qui a, entre autres avantages, celui de réduire les déplacements ;
Des progrès possibles à une condition : disposer d’accès internet à très haut débit par fibre optique… Une responsabilité du Conseil départemental en zone rurale… mais j’ai suffisamment développé ce point dans des notes précédentes !
La question des commerces de proximité, des services médicaux et des services publics n’a toujours pas trouvé de réponse pleinement satisfaisante et les espoirs sont parfois déçus. Pourquoi ne pas aider les communes à ouvrir des « maisons de service polyvalentes » dans un cadre très souple pour permettre une adaptation aisée aux situations particulières ?
Depuis des décennies, les villes ont accaparé et monopolisé l’attention. Les vastes espaces ruraux de notre pays ont été abandonnés par une économie de marché qui concentre toujours davantage les hommes et les activités, au détriment de la qualité de la vie et au prix d’externalités économiques négatives qui ne sont jamais comptabilisées.
La révolution numérique en cours vient contrarier ce mouvement de concentration et elle offre de formidables opportunités pour inventer de nouvelles formes d’aménagement du territoire au service de la qualité de la vie. Les vastes espaces ruraux de notre pays sont un atout pour l’avenir comme les Parcs naturels régionaux en font quotidiennement la démonstration.
La ruralité ne devrait pas être une mode, éphémère comme toutes les modes. Au contraire, elle a seulement besoin de dirigeants politiques capables de lui dessiner un avenir et de lui fixer un cap.
Dans le cadre d'un partenariat entre le Parc naturel régional et Études et Chantiers, le site du Petit Moulin des Vaux de Cernay est animé cet été par deux chantiers.
Le premier chantier, un chantier d'insertion, a pour but la remise en état de la grange du Petit Moulin.
Le second chantier, avec de jeunes volontaires internationaux, a pour but des travaux d'entretien et de mise en valeur du site, à la suite de ceux réalisés l'an dernier.
Ici,15 jeunes volontaires venus de 9 pays (Espagne, Italie, Turquie, Mali, Japon, Russie...) dégagent le mur de soutènement de la digue du Grand Moulin des Vaux de Cernay.
Face au réchauffement climatique, nous devons agir. Les Parcs naturels régionaux agissent à la mesure de leurs modestes moyens (voir ma note du 3 juillet), notamment en matière de construction, d'énergie et de transport, mais aussi en contribuant au développement d'une économie collaborative.
Mais la plupart des collectivités ne s'emparent que lentement du sujet... sauf en matière de communication car l'environnement est porteur auprès des électeurs. Le "green washing" est à la mode.
On attend toujours en France un véritable écoquartier comme par exemple Hammarby Sjöstad à Stockholm. Dans les Yvelines, on attend toujours un plan de déploiement des bornes de recharge (l'expérimentation conduite dans la vallée de la Seine a montré qu'il n'était pas nécessaire d'en installer beaucoup) pour stimuler l'usage des véhicules électriques alors que la Zoé est fabriquée à Flins, etc...
Pourtant, en France, la feuille de route a été clairement tracée par les lois qui ont concrétisé les objectifs du Grenelle de l'Environnement.
Il n'en reste pas moins que la France est l'un des pays les mieux classés en termes de performance énergétique, loin devant des pays comme les États-Unis. A cet égard, on ne peut qu'être satisfait des dernières propositions de Barack Obama car si les États-Unis et la Chine n'agissent pas, nos mesures nationales n'auront guère d'efficacité à l'échelle de la planète.
A la tribune, Alain Bougrain-Dubourg et Paul Delduc nouveau directeur de l'aménagement, du logement et de la nature qui vient de succéder à Jean-Marc Michel.
Afin de faire des économies, le congrès des Parcs naturels régionaux de France qui réunit 1000 participants a lieu désormais tous les deux ans, en alternance avec une Université d'été au format beaucoup plus réduit.
En 2015 et dans la perspective de la COP21, l'Université est organisée par le Parc naturel régional du Luberon autour d'un thème central pour les Parcs, les relations entre l'homme et la nature.
L'une des questions majeures est celle de la valorisation économique de la nature et de la biodiversité, une externalité dont la valeur fait débat et qui commence à être mieux cernée grâce à la notion de "services écosystèmiques".
Autrement dit, comment donner une valeur marchande à la nature ? C'est par exemple tout l'enjeu de la "taxe carbone", du prix de l'eau, de la valeur des terres agricoles et des espaces naturels et de leurs "compensations", de la brevetabilité du vivant.
A cet égard, le PNR de la haute vallée de Chevreuse a eu un rôle pionnier au moment du débat public sur le prolongement de l'autoroute A12 puisqu'une évaluation monétaire des coûts environnementaux avait été faite à ma demande, pour la première fois, dans un débat organisé par la Commission nationale du débat public.
Le Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse est aussi pionnier d'une évolution socio-économique majeure, le développement de l'économie du partage. Premier Parc à avoir mis en place un fonds participatif, le Parc encourage le développement du partage dans d'autres domaines : transports, logement, production de fruits et légumes...
L'intérêt collectif du partage, c'est d'optimiser l'utilisation des ressources pour mieux satisfaire les besoins, au cœur de la question des rapports homme - nature.
Les Parcs naturels régionaux fêteront bientôt leurs 50 ans, deux grands défis s'ouvrent à eux : la réduction de l'empreinte écologique et l'invention de nouveaux rapports socio-économiques.
La commune de Lourmarin a créé la "Fruitière numérique" qui comprend notamment un centre de coworking et un petit FabLab au service de tous les acteurs locaux, en particulier des PME.
Ici, une petite réplique de la Vénus d'Arles scannée en 3D puis reproduite avec une imprimante 3D.
Une motion a été adoptée à l'unanimité quant à l’avenir des Syndicats mixtes de gestion. Cette motion sera envoyée aux Ministres de l'Ecologie et de la Décentralisation ainsi qu'à la DGCL.
En Suède la protection de l'environnement est un moteur de l'action publique.
C'est en Suède que fut créé en 1909 le premier Parc national européen, Angso, une île de l'archipel de Stockholm.
La Suède compte aujourd'hui 29 Parcs nationaux, dont Tyresta, à 20km de Stockholm, qui a été créé en 1993 et s'étend sur 2000ha totalement préservés.
Jeudi soir, la Société du Grand Paris a organisé la dernière des réunions de concertation à Magny les Hameaux devant un public nombreux et averti. A la demande du public vicinois, elle a accepté d'organiser une réunion supplémentaire à Voisins le Bretonneux avant l'été.
Lire la suite "Ligne 18 du Grand Paris Express, les dés de la concertation sont pipés !" »
Elections départementales 2015
La loi ALUR (Yvelines Première)
Les Yvelines et l'aéronautique
Budget 2012
Empreinte écologique