Yves VANDEWALLE

FUSION 78 - 92, l'abandon ?

A l'approche des élections départementales, l'illusionniste Pierre Bédier tente de désamorcer la bombe électorale de la fusion du département des Yvelines avec celui des Hauts-de-Seine.

Un projet qu'il a fait voter par l'Assemblée départementale le 30 juin 2017.

Personne ne doit s'y tromper, ne pas être à l'ordre du jour ne signifie pas pour autant l'abandon du projet.

Que veut-il vraiment ? Ne pas perdre la face car c'est un échec majeur ou simplement endormir les électeurs pour mieux reprendre la main au lendemain des élections ?                                         ;

Compétitivité et rapport Gallois, rien de neuf sous le soleil !

Le 15 octobre 2011, j'avais publié sur ce même blog un schéma pour expliquer l'intérêt d'une réduction du coût du travail pour améliorer la compétitivité des entreprises installées en France.

La TVA sociale que j'avais votée au début de cette année en était l'un des plus sûrs moyens. Mais cette mesure a depuis été annulée par François Hollande qui a commandé un rapport à Louis Gallois, ancien président d'EADS.

Or, selon la rumeur, le rapport Gallois préconiserait de réduire les charges sociales de 30 milliards d'euros, pour partie sur les charges patronales, pour partie sur les charges salariales comme je l'ai toujours défendu.

Les pertes de recettes seraient compensées en priorité par une baisse des dépenses publiques, ainsi que par une hausse de... la TVA et/ou de la CSG !

Bien évidemment, je n'ai pas inspiré le rapport Gallois. Patron de gauche compétent et respecté du groupe EADS, j'ai eu l'occasion de le rencontrer et de l'apprécier à maintes reprises lorsque j'étais député.

Puissent François Hollande et ses amis retrouver la voie du bon sens dans l'intérêt du pays, au lieu de se laisser guider par des repères idéologiques dépassés ! 

Chine : Un changement politique majeur

La Chine occupe une place majeure sur la scène économique et politique mondiale, mais l'opacité de son gouvernement est une constante troublante pour les autres pays.

Le XVIIIe Congrès du Parti communiste débutera le 8 novembre et il désignera de nouveaux dirigeants, notamment le successeur du Secrétaire général, Hu Jintao, au pouvoir depuis 10 ans.

C'est un réformateur, Xi Jinping, vice-président de la Commission militaire centrale depuis 2010, qui devrait lui succéder.

C'est en mars 2013 que Xi Jinping deviendra Président de la République et Li Keqiang, Premier ministre.

Pour les Occidentaux, toute la question est de savoir quelle sera leur ligne politique ? Rupture ou continuité ?

Retour à la lutte des classes ?

Confrontée à de nouveaux équilibres mondiaux et à des défis environnementaux majeurs, la société française est en proie à de profondes mutations, sociales et sociétales.

Alors que notre société a besoin d'espérance, le pessimisme collectif nourrit tous les conservatismes. La fronde des "pigeons" la semaine dernière est le dernier avatar d'un gouvernement qui oppose les Français au lieu de les rassembler. En opposant de façon primaire les "riches" et les "pauvres", en opposant les chefs d'entreprise et les salariés, le gouvernement ravive une lutte des classes qui nous renvoie au passé et alimente le malaise de la société française.

Le capitalisme doit être régulé pour servir l'intérêt général, mais le socialisme n'a pas fait mieux en généralisant pauvreté et dictature.

La France a besoin de capitaux et d'entrepreneurs. Comme les entreprises françaises sont sous-capitalisées, elles sont fragiles et des proies toutes désignées pour des fonds de pension, principalement américains, qui, eux, ne sont motivés que par le profit. Ne vaudrait-il pas mieux encourager l'épargne nationale pour financer nos entreprises ? Le gouvernement fait le contraire.

Quant aux jeunes entrepreneurs, on les dénigre, on leur met des bâtons dans les roues au lieu de les encourager pour créer le tissu de nouvelles entreprises qui feront l'économie et les emplois de demain.

Pendant ce temps, la France s'enfonce dans la crise : après une croissance du PIB de 1,7% en 2010 et 2011, elle sera probablement de 0,1% en 2012 et de 0,4% en 2013.

Energie : bonus-malus sur le gaz et l'électricité

L'Assemblée nationale examine le projet de loi tendant à créer une "tarification progressive de l'énergie".
Si l'objectif premier est louable, inciter les usagers à maîtriser leur consommation avec des tarifs du gaz et de l'électricité croissant avec la consommation, on découvre vite que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Heures sup : le tir aux pigeons du gouvernement

La défiscalisation des heures supplémentaires avait permis à plus de 9 millions de salariés d'augmenter sensiblement leur salaire net.

La suppression de la défiscalisation, c'est la double peine pour ces salariés qui subissent à la fois une baisse de leur salaire et une augmentation de leur impôt sur le revenu.

Cette mesure ne créera pas d'emplois car elle fait fi de la compétence des salariés et du nombre d'heures en cause (quelques heures sup ne font pas un temps plein !). Mais elle ampute le pouvoir d'achat des salariés et contribue ainsi au ralentissement de l'économie.

En savoir plus

Panne de métro sur le Grand Paris... ?

Le projet de Grand Paris avait fini par susciter un grand élan dépassant les clivages politiques habituels. Il s'agissait d'investir massivement pour maintenir l'Ile de France au rang des grandes métropoles mondiales et lui permettre de continuer à jouer son rôle essentiel de locomotive économique du pays. 

 Un gouvernement à courte vue et sans ambition est en train de le tuer, au moment où le Conseil Général des Yvelines vient de voter un budget de 41 millions d'euros pour accompagner le développement économique et résidentiel de l'ensemble Versailles - Saint Quentin en Yvelines - Vélizy qui fait partie de l'Opération d'Intérêt National de Paris - Saclay.

 En effet, le gouvernement vient de donner un coup d'arrêt au projet de métro automatique qui devait compléter la modernisation du réseau actuel pour le désaturer et améliorer considérablement la desserte de la banlieue. Il a décidé de ne pas inscrire dans la loi de programmation budgétaire 2013 - 2015 le milliard d'euros qui devait constituer la première tranche de la dotation en capital de la Société du Grand Paris en charge de sa construction.

 L'Etat va-t-il supprimer l'augmentation de la taxe sur les bureaux qui était destiné à le financer ? Sinon ce serait un hold up fiscal au détriment des entreprises contraintes de financer un service... inexistant. 

Quel sera votre impôt sur le revenu en 2013 ?

Le gouvernement le clame sur tous les toits : les "riches" paieront ! Mais comme les riches ne sont pas assez nombreux pour payer l'addition, "tout le monde va payer" comme titre le journal Le Monde du 2 octobre.

Sauf la moitié des Français qui ne paie pas d'impôt sur le revenu.

Cinq cas à la loupe

Et comme cela ne suffit pas, le gouvernement augmente les taxes qui touchent tous les Français, comme celle sur la bière, un breuvage connu pour être un produit de luxe...

Il eut été plus honnête de dire la vérité aux Français au moment des élections...

Ratification du traité budgétaire européen

Yves Vandewalle, ancien député des Yvelines,

a le plaisir de vous faire part de la naissance (la ratification)
du traité budgétaire européen
conçu par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

L'enfant se porte bien, mieux que le médecin accoucheur, François Hollande.

Un budget de combat... contre la croissance !

Le budget 2013 est symptômatique, le gouvernement navigue à vue et il n'engage pas les réformes profondes qui permettraient à la France de renouer avec la croissance. Au contraire, la plupart des experts s'accordent à penser que l'augmentation massive des impôts ne peut que handicaper la croissance en freinant l'investissement et la consommation ! Nous ne sommes pas sortis d'affaire !

Alors que les autres pays européens qui ont fait les réformes structurelles nécessaires se portent beaucoup mieux que la France, l'Allemagne et la Suède par exemple comme la Cour des Comptes l'a démontré dans un excellent rapport, notre pays engloutit ses ressources dans les dépenses sociales au lieu d'investir pour préparer l'avenir et créer les emplois de demain comme on le voit avec les retards (les abandons ?) qui s'accumulent en particulier sur les projets du Grand Paris. 

Qui sait que les 35h coûtent 12 milliards d'euros et les RTT des fonctionnaires 3,5 milliards à l'Etat chaque année ? C'est à dire la moitié des 30 milliards que le gouvernement vient de "trouver" pour le budget 2013 avec des hausses d'impôts massives et quelques "économies". Tant d'argent dépensé pour moins travailler ! Sans freiner le chômage qui bât des records, en particulier chez les jeunes qui sont devenus une simple variable d'ajustement  !

En réalité, c'est le travail des uns qui crée le travail des autres... 

Ces dépenses sociales absurdes handicapent la croissance car elles pèsent sur la compétitivité des entreprises, notamment industrielles. C'est la vraie raison du recul continu de l'industrie en France depuis une décennie. Le président de Renault vient de le rappeler : "l'amélioration de la compétitivité de la France est un sujet de survie pour Renault" qui doit sa meilleure santé financière à son alliance avec le japonais Nissan et à une internationalisation supérieure à PSA. Insuffisamment rentables, à cause d'un coût excessif du travail, nos entreprises n'ont plus assez de moyens d'investir pour affronter l'avenir.  

Il est inutile de créer des commissions. Les tiroirs sont pleins d'excellents rapports comme ceux de la Cour des Comptes (présidée par l'ancien président socialiste de la commission des Finances de l'Assemblée nationale) qui n'attendent qu'une chose : que des décideurs politiques lucides et courageux "prennent le taureau par les cornes".

3 millions de chômeurs : cherchez l'erreur !

"Le chômage explose et l'Education nationale aura bien du mal à pourvoir les dizaines de milliers de postes qu'elle met sur le marché du travail" écrit l'éditorialiste de Libération le 27 septembre.

Selon lui, cette crise du recrutement traduit une autre crise, de civilisation cette fois : "l'accélération du temps rend insupportable l'effort patient, ardu, heureux qui résidait dans la lecture lettrée ou la résolution d'un problème mathématique. La démocratisation des sociétés déstabilise la féconde inégalité entre le professeur et l'élève sur laquelle se fondait la transmission du savoir".

S'il est clair que la création de 40.000 emplois est le fruit d'une grave erreur d'analyse du PS, on ne saurait mieux décrire certains des grands maux de la France :
1) Comment se fait-il que plusieurs centaines de milliers d'emplois ne soient pas pourvus ?
2) Il est urgent de retrouver le sens du travail et de l'effort.