Depuis plusieurs mois, l'Europe est confrontée à l'arrivée massive de réfugiés syriens qui ont perdu tout espoir de rentrer chez eux car le conflit s'éternise et semble sans issue.
Quelle tristesse ! La Syrie était un pays en paix et relativement prospère comme j'avais pu le constater lors d'un long voyage dans ce pays. La Syrie est née des accords internationaux qui ont suivi la première guerre mondiale, c'est un pays composite dont l'unité repose sur des équilibres fragiles qui ont été rompus.
Pour tarir le flot des réfugiés à la source, il faudrait leur redonner espoir or les Occidentaux ont surtout démontré leur impuissance pendant que les barbares de Daech ne cessaient de gagner du terrain et d'étendre leur influence à l'extérieur de la Syrie.
Les rodomontades de François Hollande qui monte en épingle notre très modeste intervention militaire aérienne ne trompent personne.
Dans cette situation désespérante, la toute récente intervention militaire de la Russie semble changer la donne. Il est vrai que Poutine s'est donné les moyens d'agir et que les militaires russes ne font pas dans la dentelle.
De tout cela, il faut retenir deux leçons simples :
1) Nous vivons dans un monde de plus en plus instable et dangereux et la paix qui règne en Europe occidentale depuis 1945 ne doit pas faire illusion. La paix est toujours fragile et ce n'est pas en se voilant la face que l'on évite les problèmes comme le démontre l'afflux des réfugiés.
2) Le vieil adage romain "si vis pacem para bellum" n'a rien perdu de son actualité. Ce qui se passe en Syrie et ailleurs n'est que le triste aveu de notre relative impuissance militaire (la France et plus encore l'Europe) car les réductions successives du format de nos armées nous conduisent au mieux à des actions efficaces mais de portée limitée comme au Mali, au pire à des actions dont la portée relève plus de la communication que de l'efficacité militaire comme en Syrie.
Il ne s'agit pas de revenir à la "diplomatie de la canonnière", ni de tenter de faire la police partout dans le monde... Nous n'en avons ni la légitimité, ni les moyens. Mais nous devons avoir des moyens militaires suffisants pour protéger et défendre nos intérêts partout dans le monde, seul ou avec nos alliés.
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