Face aux coûts du déploiement de la fibre optique, certains élus pourraient se laisser séduire par les techniques d'amélioration du débit sur les lignes existantes en cuivre.
Cette solution est illusoire pour plusieurs raisons :
1) Dans les Yvelines, la montée en débit coûterait de 15 à 20 millions d'euros. Une dépense à fonds perdus car ces investissements ne seraient pas réutilisables pour la fibre optique dont la technologie est radicalement différente. C'est pour éviter cette coûteuse et inutile étape intermédiaire que le Conseil Général a décidé d'investir directement dans la fibre optique.
2) La grande majorité des usagers ne peuvent en bénéficier pour des raisons techniques. Alors que le réseau de fibre optique d'initiative publique doit desservir plus de 100.000 abonnés, on estime à environ 34.000 le nombre de lignes éligibles à la montée en débit sur cuivre.
3) Des difficultés perdurent : le débit faiblit en fonction de l'éloignement du central de rattachement et, plus grave, notamment pour les PME et les établissements d'enseignement, l'asymétrie des débits perdure ce qui est très gênant pour le développement du "Cloud" et d'applications comme la télémédecine.
4) La montée en débit prendrait, elle aussi, du temps et elle renverrait le déploiement de la fibre optique à beaucoup plus tard pour des raisons de rentabilité économique.
5) Malgré des progrès techniques permanents, la montée en débit sur cuivre ne peut pas rivaliser avec la fibre optique qui s'impose partout à cause de l'augmentation des besoins : alors que les besoins avoisinent aujourd'hui des débits de quelques dizaines de Mbits pour une famille, ce seront des centaines de Mbits (voire plus) qui seront nécessaires demain comme le montre la Corée du Sud.
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