Gérard Larcher a tenté d'amender la loi Urbanisme et Logement (ALUR) pour réduire les obligations de construction de logements sociaux pesant sur les petites communes rurales du sud-Yvelines.
L'amendement a été rejeté à l'issue d'un long débat qui montre que le problème posé par ces communes n'a pas été compris par la ministre Cécile Duflot.
Contrairement à ce qu'elle affirme, madame Duflot ne connaît pas bien notre territoire. Elle confond allègrement les populations de Bonnelles et Sonchamp avec celle du 16e arrondissement de Paris et semble ignorer que depuis des décennies ces communes accueillent des populations contraintes de chercher à la campagne des logements à des prix abordables, avec une mixité sociale de fait (même s'il n'y a que peu de logements sociaux au sens administratif). Sait-elle que les prix dans ces communes sont inférieurs à ceux de Saint Quentin en Yvelines ? Et bien inférieurs à ceux du centre de l'agglomération ?
La solution du problème du logement n'est pas dans ces communes, mais à Paris qui a perdu des centaines de milliers d'habitants ! Les DALO ne s'y trompent pas, c'est à Paris qu'ils manifestent, là où on trouve du travail et des transports en commun !
Madame Duflot affirme aussi être ouverte au dialogue avec les maires, mais alors pourquoi n'a-t-elle pas répondu à leur demande de rendez-vous depuis le mois d'avril ? Cela lui aurait évité de tenir un discours purement idéologique, éloigné de toute réalité.
Pour la population, la réalité c'est que les pénalités financières pour insuffisance de logements sociaux vont contraindre les maires de ces communes à augmenter fortement les impôts locaux et amputer ainsi le budget des ménages. Bref, un nouvel impôt qui ne dit pas son nom et qui va encore peser sur les classes moyennes, alors que gronde déjà une sourde colère contre une fiscalité parmi les plus élevées du monde.