L'Union européenne a mauvaise réputation à cause de l'opacité de ses processus de décision, jugés souvent à juste titre technocratiques.
C'est pourquoi le Traité de Lisbonne, qui nécessitait une réforme constitutionnelle que j'ai votée le 4 février 2008, a considérablement renforcé les pouvoirs du Parlement européen en lui attribuant un droit de véto.
Le 13 mars, les députés européens ont menacé d'en faire usage, par 506 voix pour et 161 voix contre, en rejetant "sous sa forme actuelle" le projet de budget européen pour la période 2014 - 2020, fruit d'un laborieux compromis entre les Etats membres le 7 février dernier. Il est à noter que l'un des meneurs de la fronde est rien moins que le président UMP de la commission des budgets, Alain Lamassoure.
Les eurodéputés ne remettent pas en cause l'enveloppe globale de 960 milliards d'euros, mais ils souhaitent une "utilisation optimale des ressources" pour mieux préparer l'avenir.