Le gouvernement a présenté aujourd'hui son "pacte pour la croissance, la compétitivité et l'emploi", à la suite du rapport Gallois. Cet ensemble de mesures va dans le bon sens, mais il n'est pas à la hauteur des défis que la France doit relever.
La mesure phare consiste à créer un crédit d'impôt pour alléger les charges sociales des entreprises, un crédit de 20 milliards d'euros dont la montée en puissance se fera sur 3 ans.
Cette mesure est clairement insuffisante pour produire les effets escomptés puisque Louis Gallois estimait le 7 juillet dernier qu'il fallait "transférer de 30 à 50 milliards d'euros pour avoir un effet significatif". En outre, la montée en puissance est trop lente face à l'urgence de la situation. Je rappelle que la TVA sociale, supprimée en juillet par François Hollande, visait à transférer rapidement 30 milliards d'euros.
Pour financer, en partie, cette mesure, le gouvernement en revient tout de même à... la TVA sociale !
Le 14 mars dernier, François Hollande estimait pourtant que la "TVA sociale est injuste, inefficace et inconséquente sur le plan économique". Son gouvernement décide aujourd'hui de faire volte-face et de relever le taux de la TVA pour... financer les allègements des cotisations sociales des entreprises. Comprenne qui pourra !
La France a besoin d'un président de la République qui fixe le cap dans la tempête, pas d'un politicien qui louvoie pour résoudre les contradictions internes de sa majorité.
Lire l'avis du FMI sur l'économie française