Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, le développement de l'urbanisation s'est opéré en suivant un modèle inspiré des États-Unis. Ce modèle repose sur une forte ségrégation fonctionnelle, avec un triptyque banlieue pavillonnaire / zones commerciales / zones d'activité, étroitement lié l'usage de l'automobile.
Ce modèle a atteint ses limites : consommation importante des ressources (espace, énergie...), migrations pendulaires et détérioration des conditions de vie de la population... Il a du plomb dans l'aile...
C'est ce qu'on observe actuellement aux États-Unis. La génération des 20/30 ans préfère le centre-ville à la banlieue, l'auto-partage, le vélo et le smart phone à l'automobile. À tel point que la croissance démographique du centre-ville est supérieure à la banlieue à Denver ou Washington DC.
En France, ces évolutions sociétales sous-tendent des mouvements contraires qui s'opèrent au détriment des banlieues : la multiplication des projets d'écoquartier d'une part, la reprise démographique de certaines zones rurales d'autre part.
Voilà qui devrait inspirer nos règles et nos documents d'urbanisme, en particulier le Schéma directeur de la région Île de France qui devrait entrer en vigueur l'an prochain et la loi SRU dont les principes bêtement bureaucratiques sont éloignés des réalités du terrain.