J'ai voté en première lecture le projet de loi dit "Grenelle 1" qui a été adopté par 526 voix pour et 4 voix contre. La discussion du projet a duré toute la semaine
jour et nuit :
- 59 heures et 24 minutes de débats,
- 2110 amendements déposés,
- 1848 amendements discutés,
- 387 amendements adoptés.
Cette quasi unanimité des députés est exceptionnelle. Elle témoigne de la volonté d'organiser notre pays pour affronter les grands défis de l'avenir, notamment en matière climatique, de ressources naturelles et de biodiversité.
Quelques dispositions parmi les plus importantes :
Bâtiments : à partir de 2012, toutes les constructions neuves devront présenter une consommation d'énergie primaire inférieure à 50 Kwh par mètre carré et par an.
Transport : à partir de 2011, mise en place d'une éco-redevance pour les poids-lourds qui empruntent le réseau routier national.
Construction de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse.
Energie : La part des énergies renouvelables devra atteindre 23% en 2020. Les ampoules à incandescence seront retirées de la vente à compter de 2010.
Impact environnemental des infrastructures : pour les décisions publiques qui ont une incidence "significative" sur l'environnement , il faudra "apporter la preuve qu'une décision plus favorable à l'environnement est impossible à un coût raisonnable".
Ce projet de loi a pour vocation de réconcilier écologie et développement.
Ce texte est la traduction des 268 engagements précis définis par l’ensemble des acteurs concernés par le développement durable au sein du « Grenelle de l’environnement ».
Il définit une stratégie nationale qui se décline autour de la lutte contre le changement climatique dans le bâtiment, les transports, l’énergie, l’urbanisme et la recherche ; de la préservation de la biodiversité et des milieux naturels avec des dispositions consacrées à la qualité de l’eau, à l’agriculture, à la forêt, à la mer et au littoral ; de la prévention des risques pour l’environnement, la santé et la gestion des déchets ; de l’exemplarité de l’Etat ; de la mise en place d’une nouvelle gouvernance ; de la prise en compte de la spécificité de l’outre-mer.