Yves VANDEWALLE

Faut-il avoir peur du nucléaire ?

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire vient de rendre son rapport sur la sûreté des installations nucléaires françaises.
Il souligne que "depuis leur mise en service, la plupart des installations nucléaires françaises, en particulier les 58 réacteurs électronucléaires, ont fait l'objet d'améliorations importantes au plan de la sûreté".
Il en conclut que "les installations dont l'exploitation est autorisée en France peuvent être légitimement considérées comme sûres".

Pour autant, à la lumière de l'accident de Fukushima, l'IRSN préconise un ensemble de mesures techniques pour "conférer aux installations une meilleure robustesse".
Ces améliorations techniques devraient coûter quelques centaines de millions d'euros par réacteur électronuclaire. Un coût supportable quand on sait qu'un seul réacteur produit environ 1 million d'euros par jour et que tous les réacteurs sont aujourd'hui amortis. La prolongation de la durée de vie des réacteurs, au moins une dizaine d'année, présente donc un grand intérêt économique.

Pour autant, il faut préparer la relève du parc existant dont les réacteurs ne devraient pas dépasser 50/60 ans selon les experts.

Pour en savoir plus : www.irsn.fr  - le combustible Mox

Energie solaire, biomasse, nouveaux matériaux...

Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives poursuit ses recherches dans le domaine de l'énergie solaire et des bâtiments à basse consommation à Chambéry, au sein de l'Institut National de l'Energie Solaire. Un centre de recherche performant (50 brevets par an pour un budget de 50 millions d'euros), au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et l'Allemagne.

Objectif majeur : baisser les coûts de production des cellules photovoltaïques tout en améliorant leur rendement et leur durée de vie.

Energie nucléaire : les Français paieront (cher) l'addition !

Le Parti socialiste et Europe-Ecologie - Les Verts ont signé un accord qui prévoit de réduire la part du nucléaire dans la production électrique de 75% à 50% en 2025. 24 réacteurs seront fermés sur un total de 58, la filière de retraitement et la production de combustible MOX seront arrêtés.

C'est la mise à mort d'une filière industrielle d'excellence dont les compétences sont mondialement reconnues. C'est l'abandon de capacités scientifiques et technologiques qui ont demandé des décennies d'efforts de recherche et d'investissement, alors que de nouveaux types de réacteurs, plus sûrs, sont en construction (EPR de Flamanville) ou à l'étude (projet ITER). Ce sont des centaines de milliers d'emplois hautement qualifiés qui disparaîtront, sans espoir de retour avant longtemps.

 

Contre la spéculation sur les dettes des Etats

L'Union européenne s'est dotée hier d'une loi pour limiter la spéculation sur les dettes souveraines. Il s'agit d'interdire les "CDS à nu", à compter du 1er décembre.

Euro - Dollar : la guerre économique

Les dirigeants des banques françaises jugent la "situation très préoccupante" car les écarts de taux sur les emprunts d'Etat se creusent entre la France et l'Allemagne (aujourd'hui 1,5%), même si la France est loin des taux de l'Italie (6,30% à 5 ans aujourd'hui). La France emprunte à des taux deux fois plus élevés que l'Allemagne pour la première fois depuis la création de la zone euro. 

Mais le mal est plus profond. La crise des dettes souveraines est aussi le symptôme d'un conflit planétaire, la guerre économique que les Etats-Unis livrent à l'Euro et à l'Europe. C'est ainsi que les banques françaises ne peuvent plus se financer en dollar auprès des banques américaines depuis plusieurs mois

Dans le même temps, les accords de Bâle III imposent aux banques européennes des règles prudentielles plus sévères qui vont réduire leurs capacités de financement de l'économie.

L'enjeu, ce sont les conditions de financement de l'économie française.  Si les taux d'intérêt sont anormalement élevés, ce sont nos entreprises et la croissance économique qui en pâtiront.

Quand les Etats européens seront-ils capables de prendre les mesures qui s'imposent pour relancer l'économie européenne ?

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Préserver le financement de la vie associative

Dans le cadre de la discussion du Budget 2012, la commission des Finances de l'Assemblée avait adopté un amendement pour réduire les avantages fiscaux liés aux dons aux associations.

L'enjeu budgétaire n'est pas mince puisque les déductions fiscales accordées aux particuliers à ce titre se montent à un milliard d'euros, une forme de financement de la vie associative par l'Etat.

A l'issue d'un long débat et d'un avis défavorable de la ministre du budget, l'amendement a été retiré par le rapporteur général.  En effet, il ne fallait pas prendre le risque de déséquilibrer brutalement le financement de la vie associative, mais le débat n'est pas clos et les discussions vont se poursuivre.

Adoption du budget de la défense

J'ai voté le budget de la défense qui respecte les objectifs de la loi de programmation militaire. Il poursuit l'indispensable effort de modernisation des équipements, grâce notamment aux économies obtenues par une réduction importante du format de nos armées.

Les militaires sont donc confrontés à des réformes majeures, des réformes qui n'affectent pas leur capacité opérationnelle grâce à leur dévouement et leur professionnalisme.

Mais on atteint les limites et la révision du Livre blanc - qui fixe les objectifs politiques - doit être l'occasion de faire des choix clairs pour accorder les ambitions de notre politique étrangère et les moyens de nos armées.
Lire mes questions et la réponse du ministre

La crise des dettes souveraines vue par le New York Times

Sortir de la crise et renouer avec la croissance

Depuis le milieu des années 1970 tous les budgets de l'Etat sont en déficit, ce qui a conduit notre pays à un niveau d'endettement dangereux. Le retour à l’équilibre des finances publiques est donc indispensable :

• pour garantir la souveraineté de la Nation et permettre à l'Etat de remplir ses missions,

• parce qu’il conditionne la cohésion de la zone euro et de l’Europe,

• pour développer la compétitivité des entreprises et le potentiel de croissance de l’économie.

C'est pourquoi je soutiendrai le plan du Premier ministre. Pour autant, ces mesures ne constituent pas une fin en soi et j'en appelle à nouveau à des mesures structurelles pour redynamiser notre économie comme je l'ai fait dans mon intervention sur le budget 2012 (voir mes notes des 15 et 20 octobre).

Ce n'est qu'en renouant avec une croissance plus forte que la France et les Français pourront sortir de la crise. Comme je l'ai répété à la tribune de l'Assemblée depuis des années, une croissance tirée par la consommation soutenue par les transferts sociaux conduit notre pays à sa perte. La priorité, c'est de restaurer la compétitivité de notre économie pour créer de l'emploi et des richesses qui nous permettront de rembourser la dette.

Budget écologie et développement durable

A l'occasion de l'examen du budget du ministère de l'écologie, du développement durable, des transports..., j'ai interrogé le ministre sur les Parcs naturels régionaux, les véhicules électriques à hydrogène et la mesure des champs électromagnétiques liés à la téléphonie mobile. Lire les questions et la réponse du ministre