Depuis son lancement par le Président de la République en 2008, j'ai toujours soutenu le projet de Paris - Saclay.
A ses débuts, nous étions peu nombreux à croire au succès de cette énorme opération d'aménagement du territoire qui est en train de doter notre pays d'un outil de renommée mondiale pour stimuler la recherche et l'innovation au service du développement économique de notre pays. Comme tous les grands clusters mondiaux, les deux principaux atouts de Paris - Saclay sont la constitution d'une masse critique suffisante en regroupant de nombreux établissements d'enseignement supérieur et de recherche, ainsi que la proximité de ces établissements entre eux et avec le premier pôle de recherche privée de France formé par l'ensemble SQY - Versailles - Vélizy.
Cette réussite est le fruit du travail réalisé par l'Etablissement public de Paris - Saclay qui a tenu aujourd'hui son dernier Conseil d'Administration sous la présidence de Pierre Veltz, avant de céder la place à un Etablissement public d'aménagement qui sera présidé par un élu et non plus par l'Etat.
Pour ma part je regrette ce changement qui perturbe inutilement un système complexe qui a fait ses preuves, pour des raisons politiciennes qui ne me paraissent pas de bon augure.
L'EPPS meurt en beauté. Plusieurs dossiers majeurs sont entrés dans une phase décisive à la suite des décisions prises au cours de ce dernier Conseil d'Administration :
1) La réalisation de la ZAC du Moulon pour un montant de 376 millions d'euros. D'une superficie de 337 ha, elle s'étend sur les communes de Gif sur Yvette, Orsay et Saint Aubin. Le programme représente un total de 870.000 m2 dont 350.000 pour l'enseignement supérieur et la recherche, 200.000 m2 d'activités économiques, 180.000 m2 de logements familiaux, 90.000 m2 de logements étudiants, 50.000 m2 d'équipements publics, commerces et services. Les bâtiments seront chauffés par un réseau de chaleur alimenté par géothermie. La desserte devrait être assurée par le TCSP et la ligne 18 du Grand Paris Express.
2) La réalisation de la Zac du quartier de l'Ecole polytechnique, d'une superficie de 232 ha. Le programme porte sur 870.000 m2, dont 196.000 pour l'enseignement supérieur et la recherche, 360.000 pour des activités économiques, 200.000 pour des logements familiaux, 78.000 pour des logements étudiants et 36.000 pour les services, commerces et équipements.
3) L'adoption du périmètre définitif de la "zone de protection naturelle et forestière", après avoir "sorti" le secteur de la Minière EST du périmètre des secteurs réservés au cluster suite à l'enquête publique. Ainsi va se boucler un volet du projet que j'avais soutenu dès le débat parlementaire par un amendement visant à sanctuariser 2300 ha de terres du plateau.
Tout n'est pas réglé pour autant et il reste du pain sur la planche, notamment côté yvelinois avec la ZAC de Satory - Ouest. Mais ma principale préoccupation porte encore et toujours sur les transports. Alors que le plateau est mal desservi par les transports en commun et que les axes routiers sont totalement saturés, il est indispensable de mettre en service le TCSP le plus tôt possible (2015 ?) et d'avancer à 2020 le calendrier de réalisation de la ligne 18 que l'actuel gouvernement a retardé de façon irresponsable (alors que c'est le tronçon le plus "rentable" selon les experts). Car c'est la qualité de la desserte par les transports en commun qui va largement conditionner le succès ou l'échec de ce projet majeur pour notre pays.
Charte urbaine et paysagère de la ZAC de Satory - Ouest.
Le plateau de Satory est encadré au sud par la vallée de la Bièvres (Etangs de La Minière) et au nord par le parc du Château de Versailles. Il est desservi par la RN12, et à l'avenir par une gare de la ligne 18 du Grand Paris Express. Il est coupé en deux par la RD91. A l'est, les terrains sont occupés par le ministère de la Défense. Les terrains situés à l'ouest seront aménagés par l'Etablissement public d'aménagement de l'OIN Paris-Saclay, en liaison étroite avec les collectivités territoriales.
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