L'Union européenne vient de donner une leçon à "l'argent sale" et il est vrai que le "modèle" économique chypriote était très fragile et malsain puisqu'en 2011 les dépôts des citoyens russes s'élevaient à 21 milliards d'euros pour un PIB de 17,8 milliards d'euros. Mais pourquoi la BCE a-t-elle attendu la catastrophe pour agir ?
Car la leçon a un risque : une crise de confiance des investisseurs et des épargnants qui placent leur argent dans des banques européennes, le président de l'Eurozone ayant déclaré que Chypre est "un modèle pour traiter les problèmes bancaires"!
Au moment de la crise bancaire de 2008, les gouvernements (notamment la France) avaient fait un autre choix en sauvant le système bancaire sans solliciter les déposants pour éviter une crise de confiance et un dangereux "bank run". Rien n'est plus fragile que la confiance et rien de plus fluide que les capitaux à l'heure de la mondialisation.
Certains y verront peut-être une revanche sur les emprunts russes. Mais alors que faire de l'argent sale africain puisque les avoirs des dirigeants africains dans les paradis fiscaux sont supérieurs à la dette du continent ? Pendant que les dirigeants s'approprient indûment une part des richesses nationales, la coopération décentralisée finance des opérations humanitaires...
Commentaires