Que reste-t-il de ce slogan électoral ? Rien ou presque rien. Alors que notre pays est confronté à une crise structurelle économique et sociale qui appelle des réformes en profondeur, le conseil des ministres de la rentrée s'est contenté de "mesurettes" qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Le Président aurait pu s'inspirer de quelques exemples...
1) Arrivé au pouvoir en mars 1933, le nouveau président des Etats-Unis, F.D. Roosevelt, ne crée pas de commissions mais fait voter plus de quinze lois majeures entre mars et juin 1933 pour réguler le système financier, relancer l'économie par l'investissement et lutter contre le chômage. Certaines de ces lois, bien que votées à la hâte, sont toujours en vigueur...
Avant les élections de 2007, j'avais dit à Valérie Pécresse qu'il fallait s'inspirer de cette méthode pour lancer les réformes structurelles nécessaires... C'eût été mieux que d'attendre le début 2012 pour améliorer la compétitivité des entreprises avec la "TVA sociale"...
2) En 1958, lorsque le Général De Gaulle revient au pouvoir, notre pays traverse une crise grave. Peu de temps après, une nouvelle Constitution, le nouveau Franc et l'ouverture européenne vont ouvrir une des belles périodes de prospérité de l'histoire de notre pays.
3) Après la victoire aux législatives de 2007, Nicolas Sarkozy avait fait adopter plusieurs lois majeures au cours de la session extraordinaire qui s'était achevée début août : la loi TEPA qui instituait notamment la défiscalisation des heures supplémentaires pour les salariés ("travailler plus pour gagner plus") et la réforme des universités.
... mais François Hollande s'est seulement appliqué à "casser" les réformes de son prédécesseur pendant la session extraordinaire du Parlement au mois de juillet !
Alors, quand le changement ? Et quel changement ? Car le monde avance et la France piétine...
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