Pendant la campagne électorale, le président de la République a beaucoup promis... mais les élections passées il tient peu ses promesses...
1) Il voulait rompre avec le sarkozysme... mais il est rentré de Brive en Falcon (comme tout citoyen normal), il a conservé le pavillon de La Lanterne dans le parc du château de Versailles (comme tout citoyen normal !), et les turbulences de sa vie conjugale alimentent non seulement la presse mais affectent aussi la vie politique du pays entre Ségolène Royal et Valérie Trierweiler... Le "donneur de leçon", "moi président", est pris le doigt dans la confiture : mieux valait le dire, un président de la République n'est pas et ne peut pas être un citoyen "normal".
2) Il allait rééquilibrer les rapports entre la France et l'Allemagne, en imposant à l'Allemagne la création d'euro-obligations pour mutualiser la dette entre les cigales du sud et les fourmis du nord... Son Premier ministre vient de reconnaître dans une interview à Die Zeit le 21 juin que "le système de mutualisation de la dette exige une plus grande intégration politique, qui est nécessaire. Cela prendra sans doute plusieurs années". Qui pouvait croire que l'Allemagne, en bonne santé économique, allait s'incliner devant les désirs de François Hollande ?
3) Le Président de la République nous annonce comme un succès un plan d'investissement européen de 120 milliards d'euros, c'est peu quand on se rappelle que le plan d'investissements d'avenir de la France, voté en 2008, s'élevait à 35 milliards d'euros uniquement pour notre pays...
4) La taxe sur les transactions financières est un moyen efficace de réguler les flux financiers internationaux. Nicolas Sarkozy avait obtenu son inscription dans le communiqué final du G20 de Cannes au mois de novembre et je l'ai votée au début de l'année, alors qu'elle n'est même pas mentionnée dans le communiqué final du G20 qui vient de se tenir à Los Cabos au Mexique...
"Le style Hollande à l'épreuve des faits" titrent Les Echos du 20 juin...