Dans le cadre de l'examen de la loi portant nouvelle organisation du marché de l'électricité, j'ai déposé deux amendements pour faciliter la vie quotidienne des usagers.
Le premier amendement crée un interlocuteur unique pour toutes les opérations de branchement, alors qu'aujourd'hui l'usager doit coordonner lui-même l'intervention, non sans difficultés, avec le fournisseur (EDF, GDF-SUEZ ou un autre fournisseur) et le distributeur (ERDF).
Le second amendement oblige les fournisseurs des consommateurs domestiques à assurer l'accueil des usagers par un agent, à raison d'au minimum un site par département. Il s'agit de lutter contre la déshumanisation des services publics, lorsque l'usager n'a plus d'autre contact possible que des répondeurs téléphoniques ou des centres d'appel. Or les plateformes téléphoniques ne sont pas toujours adaptées aux demandes des consommateurs.
Sur le fond, la question centrale est le prix de l'électricité pour les usagers. En effet, cette loi a pour but de se conformer à une directive européenne qui vise à stimuler la concurrence pour faire pression sur les prix et la qualité du service.
Mais la France est un cas particulier à cause de son parc électronucléaire, et l'électricité y est plutôt moins chère qu'ailleurs en Europe. L'ouverture du marché n'est donc pas garante d'une baisse des prix.
En toute hypothèse, des facteurs vont jouer à la hausse : les investissements nécessaires à la modernisation et au renouvellement du parc des centrales électronucléaires, la modernisation du réseau de distribution d'électricité qui se dégrade faute d'investissements suffisants, les prix d'achat élevés de l'électricité d'origine renouvelable.
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