L'objectif de la réforme que je soutiens, c'est de conserver notre système par répartition qui fait payer les retraites par les actifs (3,6 actifs pour une personne âgée de plus de 65 ans en 2010, mais plus que 2 en 2050 !).
Aujourd'hui, il est déjà globalement déficitaire à hauteur de 10%, financés par des emprunts dont les 2/3 sont souscrits par des investisseurs étrangers. Qui peut croire que les étrangers vont financer encore longtemps nos retraites ?
La seule solution efficace et juste consiste à relever l'âge de départ à la retraite car, à elle seule, cette mesure couvre les 2/3 du besoin de financement. Elle est logique dans un pays où l'espérance de vie a été allongée de 10 ans depuis 1960. La plupart des grands pays européens ont adopté des mesures comparables, généralement en allant plus loin : la moyenne est de 64 ans dans les grands pays développés de l'OCDE.
Faut-il rappeler que la plupart des salariés n'ont pas assez d'annuités pour prendre une retraite à taux plein à 60 ans, si bien que l'âge moyen réel de départ à la retraite est de 61,5 ans ?
Il faut aussi plus de justice, c'est pourquoi la loi prévoit un rapprochement progressif des régimes entre le secteur public et le secteur privé, et des aménagements pour les carrières longues. A titre personnel, j'estime qu'il faudra aussi réexaminer les régimes spéciaux.
La gauche propose de financer les retraites par une augmentation massive des impôts. J'y suis défavorable car il faut améliorer le pouvoir d'achat des salariés pour dynamiser la consommation et ne pas alourdir les charges sur les entreprises pour ne pas favoriser la concurrence étrangère.
Commentaires