Au cours des questions d'actualité, le Premier ministre a rappelé qu'"un effort de 100 milliards supplémentaires, venant s'ajouter au plan initial de 110 milliards, a été consenti par les Etats européens et le FMI" au profit de la Grèce. A cela s'ajoute "un abandon de créances de l'ordre de 100 milliards d'euros accepté par les créanciers privés" (= les banques).
Il a aussi réaffirmé quelques principes :
1) "La solidarité européenne est la contrepartie du consentement de la Grèce à poursuivre ses efforts".
2) "On ne peut pas être à la fois dans l'Europe pour bénéficier de sa solidarité, et à côté de l'Europe pour échapper à la discipline que chaque nation doit consentir".
Il a aussi souligné que "si nous allons vers plus d'intégration, vers une mutualisation des dettes européennes, nous allons aussi vers des abandons de souveraineté sur lesquels nous devrons nous mettre d'accord".
Je partage pleinement le point de vue du Premier ministre. Je regrette seulement que la France et l'Europe n'aient pas pris des positions aussi claires et fortes dès le début de la crise grecque, ce qui aurait probablement évité son aggravation.
On met en avant les efforts demandés au peuple grec, c'est faire peu de cas d'un niveau de dépenses militaires anormalement élevé (qui peut croire que la Turquie va attaquer la Grèce ?), des fortunes placées en Suisse et à Singapour pour échapper à un système fiscal au demeurant inefficace et des richesses de l'église orthodoxe. La Grèce n'est plus une dictature mais une démocratie, c'est le peuple qui élit ses dirigeants !