L'endettement de la France est le fruit de plus de trois décennies de déficit budgétaire. Les mesures anti-crises de 2008 et 2009 l'ont encore aggravé, mais le PS fait preuve de mauvaise foi lorsqu'il accuse le gouvernement alors qu'il réclamait en 2008 d'importantes mesures de relance de la consommation qui auraient conduit à des déficits encore plus importants !
La crise des dettes souveraines des Etats du sud de l'Europe impose désormais à tous les Etats de revenir à l'équilibre budgétaire : comme les autres, notre pays ne peut plus payer à crédit ses dépenses de fonctionnement !
Le Président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, le socialiste Jérôme Cahuzac, en tire aujourd'hui les conséquences : le programme du PS ne pourra pas être appliqué en totalité, François Hollande "puisera dans ce programme, mais ne pourra réaliser la totalité de ce programme, car tout simplement les moyens du pays ne le permettent pas".
Mais rien n'est clair sur les intentions réelles du PS : quand Jérôme Cahuzac s'oppose à une hausse de la TVA qui frapperait surtout le pouvoir d'achat des classes moyennes, Nicole Bricq, rapporteur PS du budget au Sénat, souhaite augmenter les prélèvements obligatoires de 50 milliards d'euros sur la période 2012/2017, des prélèvements qui amputeront le pouvoir d'achat des ménages alors que la consommation est le principal moteur de l'économie française ! Des prélèvements qui sont déjà parmi les plus élevés d'Europe ! On connaît le résultat de ces vieilles recettes : une croissance en berne et un chômage en hausse !
C'est par des mesures structurelles novatrices que la France peut espérer sortir de cette crise (voir mes notes du 20 octobre et du 15 octobre). Espérons que la prochaine campagne électorale clarifiera les positions pour permettre aux électeurs de faire le bon choix.
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