Avec mes colistiers, je remercie chaleureusement les 14.218 électeurs (62,64% des voix) qui nous ont fait confiance. Un bon score face au PS, les scores face au FN étant bonifiés par le front républicain.
La physionomie de l’Assemblée départementale sort profondément transformée de cette élection.
D’abord sous l’effet de la parité, ce qui est une très bonne chose et je suis certain que cela sera bénéfique pour notre travail.
Ensuite parce que toute opposition a disparu au Conseil départemental des Yvelines. Mais il faut se garder de tout triomphalisme car, une fois passée la satisfaction politique d’avoir gagné les élections, d’autres et importantes échéances nous attendent.
Parmi beaucoup d’autres, nous aurons deux grands défis à relever :
Le premier défi, c’est l’exigence démocratique que nous impose l’absence de toute opposition car au vu des résultats du premier tour et dans un contexte de forte abstention, l’alliance de la droite républicaine et du centre ne représente qu’entre 1/3 et la moitié des électeurs selon les cantons.
Il faut en tirer les conséquences et, par nos actions, convaincre une plus large partie de l’électorat de nous apporter son soutien. Nous devons rassembler une plus large majorité de Français.
Le second défi, c’est l’égalité de traitement de tous les territoires yvelinois. A Poissy, notre ami Gérard Larcher l’a fort opportunément rappelé (voir ma note du 17 mars).
C’est ainsi que nous devons mieux accompagner le développement de l’OIN de Paris-Saclay qui est et restera durablement la locomotive économique du département. Une locomotive dont nous avons besoin pour développer la vallée de la Seine dans une logique de complémentarité.
Or la question des transports est critique dans ce secteur du département faute d’investissements depuis des décennies : la RN10 est depuis longtemps saturée et il est urgent de réaliser les aménagements nécessaires de Trappes à Coignières pour fluidifier le trafic et améliorer la situation des populations riveraines. De même, nous devons nous mobiliser davantage sur le TCSP et la ligne 18 à l’instar de ce que nous faisons pour Eole.
Au sud et à l’ouest du département, nous devons aussi mieux veiller sur la zone rurale où le sentiment d’abandon des populations s’est vivement exprimé aux dernières élections par la poussée du Front National.
Des moyens existent déjà comme les Parcs naturels régionaux qui sont de précieux outils d’aménagement du territoire, mais ce n’est pas suffisant et il va falloir faire preuve de beaucoup d’imagination.
Nous devons aussi veiller à améliorer l’accès au réseau internet en secteur rural car les Yvelinois des campagnes doivent bénéficier de la même qualité de service que les citadins, s’agissant d’un service public universel à l’instar des réseaux d’eau potable ou d’électricité.
La réforme territoriale du gouvernement privilégie les zones urbaines, par exemple avec la création de la métropole de Paris, et ignore les campagnes qui occupent pourtant une place importante en Île de France et risquent d’être marginalisées. Ce morcellement organisé de l’Île de France est préjudiciable à tous et va à l’encontre de la solidarité territoriale qui incombe au Conseil régional.
C’est pourquoi les élus et les habitants des campagnes doivent s’organiser pour faire entendre leur voix et j’espère y contribuer dans les mois qui viennent.