C'est une bonne décision qui recherche un juste équilibre entre redressement des comptes publics et croissance économique, pour éviter la spirale de la récession.
C'est une bonne décision car elle est assortie de garde-fous pour empêcher toute démagogie et éviter de creuser le fossé entre les pays fourmis du nord de l'Europe et les pays cigales du sud de l'Europe. Autrement dit, il n'est pas question de signer des chèques en blanc aux pays du sud.
La BCE est sur la "corde raide" : soit elle fait "tourner la planche à billets" au risque d'accélérer l'inflation, soit elle dégrade son bilan.
Au fond, la création monétaire par la BCE fait l'objet d'un débat sous-jacent et très peu commenté : Quelle érosion monétaire pour l'euro ? Et quelle parité pour l'euro ?
Avec deux réponses principales :
1) Soit on privilégie la lutte contre l'inflation et la défense de la monnaie, ce qui privilégie les générations qui ont à la fois endetté le pays (pour maintenir leur niveau de vie) et pour une partie beaucoup épargné car cela passe par une certaine austérité et une faible croissance économique.
2) Soit on "laisse filer" la monnaie, ce qui accélère l'érosion monétaire et facilite le désendettement au détriment des épargnants, mais accélère aussi la croissance économique dont les principaux bénéficiaires sont alors les jeunes générations.
Derrière des débats très techniques, ce sont des choix politiques fondamentaux qui s'opèrent.
La question intergénérationnelle est posée par la crise des dettes souveraines des pays européens du sud. La création d'emplois-jeunes (une recette éculée et peu efficace) est une mesure bien dérisoire au regard des enjeux.
La France n'a pas besoin de "pansements sociaux" qui cachent le mal sans le guérir, elle a besoin de "remèdes" économiques pour renouer avec la croissance et redonner un avenir à la jeunesse.
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