Notre système d'enseignement va mal comme en témoignent les médiocres performances des élèves français comparés à d'autres Etats européens, notamment dans les disciplines scientifiques. C'est pourquoi la précédente majorité en avait fait une priorité du nouveau quinquennat, comme elle l'avait fait en juillet 2007 pour l'enseignement supérieur et la recherche.
Pourtant, les conditions matérielles d'enseignement se sont beaucoup améliorées depuis que les départements et les régions ont pris en charge la construction et le fonctionnement des collèges et des lycées (hors personnels enseignants et administratifs). C'est donc ailleurs qu'il faut chercher les causes de ce dangereux déclin.
Outre les programmes, les rythmes scolaires et l'assiduité au travail, les enseignants ont bien évidemment un rôle essentiel à jouer dans le redressement de notre système éducatif. C'est pourquoi la précédente majorité avait engagé une politique de revalorisation salariale pour améliorer le recrutement.
Car le recrutement de nouveaux enseignants est un casse-tête : cette année 15% des 4847 postes ouverts au concours de recrutement du CAPES n'ont pas été pourvus... Malgré un taux de chômage record ! C'est dire la désaffection dont souffre le métier d'enseignant.
Pour tenir ses promesses, le nouveau gouvernement devrait recruter plus de 30.000 enseignants en 2014 (pour compenser les départs en retraite et augmenter les effectifs enseignants) soit 1/3 des effectifs des étudiants en master !
Sauf à recruter les enseignants au rabais à la porte de l'Agence Nationale pour l'Emploi (ce qui contribuera à aggraver la dégradation de notre système éducatif), on voit mal comment le gouvernement pourra respecter cette promesse électoraliste.
Pourtant l'urgence est là, et elle exige des mesures efficaces.
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