Notre modèle social doit être préservé, tout le monde en convient. Mais de quel modèle social s'agit-il ? Du modèle social de l'après-guerre ou du modèle social compassionnel et dévoyé d'aujourd'hui ?
Alors que le premier était juste et efficace, le second s'est installé progressivement par l'empilement incessant de nouvelles mesures sociales, de l'Etat et des collectivités territoriales, depuis la fin des années 1970, en réponse notamment à la montée du chômage liée à la mondialisation. Résultat : les revenus sociaux sont parfois supérieurs aux revenus du travail...
Ce "modèle" est un triple échec : il est inefficace, il est ruineux pour le pays, il obère notre avenir.
1) Il est inefficace car la pauvreté ne recule pas et le sort des plus démunis ne s'améliore pas. En visant de très larges catégories de la population, il coûte cher alors qu'il faudrait cibler les aides sur ceux qui en ont réellement besoin.
2) Il est ruineux pour le pays car son coût colossal absorbe l'essentiel des capacités de financement publiques.
Pire, il est en partie financé par la dette qui a atteint un niveau insupportable puisque le remboursement de la dette est désormais le premier poste de dépenses budgétaires de l'Etat, avant l'Education nationale et la Défense !
Encore pire : les transferts sociaux massifs pèsent sur les capacités d'investissement des entreprises et le pouvoir d'achat des salariés (voir sur une feuille de paye l'écart entre salaire brut et salaire net).
3) Face aux défis de la mondialisation, il fallait et il faudrait investir massivement pour préparer l'avenir... Comme notre pays l'a fait dans les années 1950/60 pour s'adapter à l'ouverture européenne avec le succès des "trente glorieuses".
Mais comment faire quand les capacités d'investissement de l'Etat et des entreprises sont au plus bas, plombées par les dépenses sociales ? Ces dernières années, les investissements civils de l'Etat ont été un peu supérieurs à 5 milliards d'euros par an, quand les dépenses sociales s'élèvent à plusieurs centaines de milliards... A titre d'information, la modernisation et le renforcement du réseau de transports en commun de l'Ile de France coûtent environ 30 milliards.
Il est donc urgent de rebâtir notre modèle social sur un principe simple : la solidarité, mais seulement quand elle est nécessaire ! Afin de réduire le poids des dépenses sociales pour dégager les crédits d'investissement sans lesquels notre pays ne peut pas faire face aux défis d'un monde en mutation. Pour redonner espoir à la jeunesse de notre pays.
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