Le groupe PSA perd 200 millions d'euros par mois : aucune entreprise ne peut subir une telle hémorragie sans signer son arrêt de mort. Elle doit donc adapter son outil industriel pour optimiser les coûts de production afin de rester compétitive.
Cette situation frappe une entreprise qui fabrique beaucoup en France (beaucoup plus que Renault) et dont les marchés sont surtout européens.
Autrement dit, la situation de PSA conduit à poser deux questions :
1) La question du coût du travail qui est trop élevé en France parce que le travail finance directement notre système de protection sociale.
Au lieu d'attaquer la direction de PSA, le gouvernement ferait mieux de réduire les charges pesant sur le travail pour diminuer les coûts de production en France. Il fait le contraire en annulant la TVA sociale que j'ai votée au début de l'année !
Renault a résolu le problème en délocalisant beaucoup plus largement sa production en Turquie et au Maroc...
2) PSA est trop centré sur le marché européen qui est en régression. Si PSA a commis une erreur, c'est de n'avoir pas assez investi sur les marchés émergents, notamment la Chine. Mais comment faire quand on perd de l'argent ?
Depuis 30 ans notre politique économique et sociale a systématiquement privilégié le social sur l'économique, le court terme sur le long terme. Oubliant qu'il faut d'abord créer des richesses pour les redistribuer.
Depuis 30 ans les dépenses sociales s'envolent et agissent comme un noeud coulant qui étouffe lentement mais sûrement notre croissance économique car elles ont été et sont financées à crédit (d'où la dette publique) et par des transferts sociaux parmi les plus élevés du monde. Tandis que les investissements de l'Etat et des entreprises ont beaucoup diminué.
Ce modèle a conduit notre pays dans une impasse : endettement record de l'Etat à 1700 milliards d'euros, chômage à 10%, déficit commercial record...
Ce modèle condamne notre pays à un lent déclin dont les Français commencent à percevoir les effets, notamment sur leur niveau de vie et sur l'emploi.
Ce déclin n'est pas une fatalité. Il suffit de rompre avec ce modèle.
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