Mesdames, Messieurs, chers amis,
Comme chaque année, je suis heureux de vous retrouver pour ce moment privilégié des vœux, un moment d’écoute, de convivialité et d’échanges.
L’année 2009 restera comme l’année de la crise la plus grave depuis les années 1930 ; trop d’entre nous en subissent encore les conséquences et nous devons leur manifester notre solidarité. Mais la crise aurait été beaucoup plus grave sans les mesures prises par les Etats, le G20, et en particulier par
En France, la récession a été contenue à 2% et la reprise est amorcée, mais à un rythme encore trop lent pour enrayer le chômage. L’Etat a évité l’effondrement du système financier en soutenant temporairement les banques ; aucune n’a fait faillite, et contrairement à ce qui a été dit cette mesure non seulement n’a rien coûté à l’Etat, mais elle a rapporté 2 milliards d’euros ! Les mesures de soutien à l’économie ont été efficaces, comme le plan automobile qui a permis de sauver nos industriels en relançant les ventes et en les aidant à préparer l’avenir avec les futurs véhicules hybrides et électriques. La création d’un fonds souverain doté de 20 milliards d’euros a permis d’éviter le rachat à vil prix de nos entreprises par des fonds spéculatifs étrangers profitant de l’effondrement des cours de
Comme vous le voyez, « là où il y a une volonté, il y a un chemin », et nous pouvons relever les défis de la mondialisation pour permettre à chacun et chacune d’entre vous de s’épanouir au sein d’une communauté nationale forte et solidaire, dans une Europe renforcée par le traité de Lisbonne que j’ai voté et qui vient d’entrer en vigueur.
Voilà ce qui guide mon travail à l’Assemblée nationale où j’ai l’honneur de vous représenter.
Ces dernières semaines, nous avons adopté la suppression de la taxe professionnelle qui vient d’entrer en vigueur. Il fallait supprimer cet « impôt imbécile », selon le mot de François Mitterrand, pour améliorer la compétitivité de nos entreprises et lutter contre les délocalisations, mais sans affecter les ressources dont les collectivités locales ont besoin. C’est ce que nous avons fait et je peux vous dire que le cumul des mandats a du bon, car c’est grâce à leur expérience d’élu local que les parlementaires ont pu améliorer le projet du gouvernement.
Dans les mois qui viennent, deux projets majeurs vont passer dans l’hémicycle : la loi Grenelle 2 pour organiser le développement durable de notre pays, et la réforme territoriale pour simplifier notre administration. La commune restera l’un des piliers de notre démocratie, tandis que l’efficacité du couple région-département sera renforcée avec la création de conseillers territoriaux siégeant dans les deux assemblées. La loi Grenelle 2, elle, met en place de nouveaux modes d’urbanisation, elle favorise les économies d’énergie et les énergies renouvelables, elle soutient le développement de modes de transport moins polluants. Par le jeu des amendements j’espère pouvoir mieux lutter contre les nuisances aériennes et améliorer le statut des parcs naturels régionaux. Pour autant, je n’oublie pas les autres dossiers, notamment celui des gens du voyage, sur lequel planche actuellement une mission d’information parlementaire. Et puis il y a la dépendance car nous vivons de plus en plus vieux, la procédure pénale pour empêcher le renouvellement de l’affaire d’Outreau, le voile car ceux qui veulent s’installer en France doivent respecter nos valeurs.
Et puis, il nous faut remettre
Plus près de nous, au Conseil Général, je continuerai de veiller attentivement à la bonne marche des collèges et aux subventions que sollicitent les communes pour réaliser les équipements sportifs, culturels et sociaux dont vous avez besoin. Dans ce domaine comme dans d’autres, je salue le dynamisme des équipes municipales. Vice-président en charge du développement économique, je dois veiller à la vitalité économique de notre territoire pour y développer l’emploi. Comment fait-on ? Nous préparons l’avenir en cofinançant des projets de recherche à hauteur de plusieurs millions d’euros par an, par exemple sur la voiture du futur ou la mise au point d’un nouveau cœur artificiel, et nous soutenons le développement de l’Université de Versailles – SQY, une brillante université – la meilleure de France en médecine – pour développer des formations correspondant aux besoins des entreprises – par exemple la mécatronique dont a besoin l’industrie automobile - et permettre ainsi à nos jeunes de trouver du travail. La création de l’O.I.N. Saclay-SQY-Vélizy-Massy est une formidable opportunité avec l’implantation du plus puissant pôle de recherche-développement en France, à condition de bien le desservir. C’est pourquoi je soutiens activement le projet de métro rapide initié par Christian Blanc. Relier Saclay à Versailles,
Mais nous devons voir plus loin, et modifier nos comportements pour continuer à nous développer sans détruire la planète. Le sujet est trop vaste pour l’aborder maintenant, mais nous avons la chance, ici, d’être dans un Parc naturel régional, un territoire qui a vocation à être pionnier. Nous le serons notamment en matière de biodiversité, en matière d’urbanisme en s’inspirant de la compacité de nos villages et en réduisant notre empreinte écologique. Dans un peu plus d’un an, nous devrions fêter la naissance du nouveau Parc.
C’est nécessaire pour maintenir l’équilibre avec l’Opération d’Intérêt National de Saclay. Son développement a besoin d’être contrebalancé par le Parc naturel régional, à l’instar de l’équilibre qui s’est établi depuis 40 ans avec la ville nouvelle de St Quentin en Yvelines. C’est nécessaire pour conserver l’attractivité de cette partie de l’Ile de France dont la qualité du cadre de vie est un atout majeur.
Chers amis, vous le voyez, nous avons bien des raisons d’avoir confiance dans l’avenir de notre pays et de notre région, alors que les médias se complaisent dans la morosité et la sinistrose.
Il me reste à présenter à chacune et chacun d’entre vous mes vœux les meilleurs et les plus sincères pour votre famille, ceux qui vous sont chers et tous vos projets.
Que cette année nouvelle vous apporte mille de ces petites joies qui font le vrai bonheur.
Docteur Jean Valli Châteaufort, le 17.01.2010
78117 Châteaufort
Monsieur le Député,
Monsieur le Vice-Président du Conseil Général des Yvelines,
Monsieur le Président du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse.
Nous sommes dimanche le 17 janvier 2010, 12h30, à Châteaufort, commune du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, où je vis depuis 1986.
Je viens de terminer la lecture de vos voeux 2010 avec en fond sonore la cacophonie incessante générée par l'irritant ballet, au-dessus de nos têtes, des aéronefs chorégraphié par l'aéroport de Toussus-le-Noble.
D'abord je tiens à vous féliciter pour votre discours résumant les grands problèmes d'un monde globalisé avec ses répercussions loco-régionales, ainsi que les actions que vous proposez de conduire pour permettre à notre région de rester un protagoniste actif de ce jeu complexe.
Face à ces problèmes, ma préoccupation du moment, à savoir l'intolérable et l'insupportable nuisance sonore dont les riverains de Toussus-le-Noble sont les victimes, peut paraître bien clochemerlesque et mesquine.
Cependant, ne va-t-il pas de la grandeur et de la crédibilité du politique de démontrer concrètement qu'il est possible de faire correspondre une vision projective généraliste pour la société, comme la loi Grenelle 2 – la naissance du nouveau PNR – l'OIN avec les retombés perceptibles au quotidien de cet idéal par le citoyen lambda. Force est de constater que le hiatus est abyssal et l'inertie décourageante. En voici l'illustration démonstrative à l'aide d'un exemple (parmi des milliers d'autres possibles, certes) à savoir la nuisance sonore occasionnée par l'aviation de tourisme et d'écolage.
J'ai bien pris note de votre proposition de loi Nー1181 en 2 articles déposée le 28.10.2008 à l'Assemblée Nationale, ainsi que des amendements déposés au Projet de loi Grenelle 2 et par le jeu desquels vous espérez lutter contre les nuisances sonores. Toutefois, à près de 15 mois de votre dépôt de proposition au Parlement, la Commission désignée pour l'étudier, n'en a toujours pas délibérée (je me demande par ailleurs pour quelles raisons ce n'est pas la Commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire qui est en charge de l'examiner, mais la Commission des affaires culturelles et de l'éducation?) la lecture officielle par l'une et l'autre chambre n'a donc pas pu avoir lieu... bref nous sommes très loin de l'adoption d'une législation qui seule permettrait de transformer les vagues et théoriques textes, qui ont pour nom ォ directive, réglementation, recommandation, CR de commission consultative de l'environnement, ... サ en autre chose que de soporifiques voeux pieux à l'attention des braves.
Un rappel historique du combat mené ses 30 dernières années par des riverains dévoués à la cause commune, bénévols et compétents, démontrerait aisément l'inefficacité de la méthode contractuelle et consensuelle adoptée qui, de ォ réunions en promesse, de commission en charte サ n'a eu pour effet, en dehors d'une perte de temps et d'energie, qu'une amplification significative des nuisances.
Dire que cette méthode s'est soldée par un échec cuisant de l'objetif recherché est une tautologie.
Dire qu'il n'y a qu'une loi, opposable en droit qui puisse faire évoluer les choses dans un sens positif c'est notre conviction et notre espoir.
La population riveraine, largement majoritaire, forte de sa légitimité ォ morale サ( sa revendication est サjuste サ) est exaspérée d'avoir à contre-argumenter les arguties des ォ usagers サ largement minoritaires qui revendiquent le droit サbyzantin サ de jouir d'une liberté irrespectueuse du bien-être d'autrui. Et ceci faute de loi.
Il est grand temps que cette majorité de riverains cesse d'être silencieuse face à cette minorité d'usagers non public.
L'élémentaire bon sens, le naif exposé des donnés du problème ne permet pas de comprendre l'inertie ォ législative サ pour le résoudre. A moins que des lobbys exercant leur influence sous couvert d'intérêts divers et d'arguments économiques ne freinent des deux pieds pour conserver l'acquis. Le plus simple serait alors de l'exposer en toute transparence et de chiffrer leur poids économique réel pour la population locale.
Je suis Médecin Généraliste depuis plus de 30 ans dans la commune de Magny-les-Hameaux. J'ai pu constater à maintes reprises, la promptitude et la vélocité d'intervention de la Gendarmerie Nationale lorsqu'il s'agissait de verbaliser un ォ sauvageon サ de la ZAC de Cressely qui s'amusait à trop faire chanter les décibels de sa mobylette trafiquée.
Pendant ce temps, dans les airs, du matin au soir, sans aucune limitation ni contrainte d'aucune sorte, les ォ voyous サdu ciel peuvent en toute impunité jouer avec les nerfs de milliers de gens, spectateurs impuissants et involontaires d'un meeting aérien imposé. Pas de sanction possible, faute de loi.
En tant que Président du Parc vous exprimez votre volonté de voir la biodiversité préservée et de veiller à contenir au maximum l'empreinte écologique de l'homme.
Permettez-moi, à ce sujet, de citer textuellement l'intitulé de la publicité d'un aéroclub de Toussus
ォ L'aéroclub de Toussus-le-Noble offre les avantages de la proximité de Paris tout en etant situé à la porte du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse. Ainsi, même lors d'un simple vol local, vous profiterez des richesses de cette région verdoyante unique en région parisienne サ.
L'auteur de ce remarquable texte de marketing n'en a que faire des préoccupations environnementales et du développement durable, mais incite au contraire les usagers à accelerer, par l'émission incontrôlé de CO2, de NO, de sonies, ... la détérioration de notre région ォ verdoyante サ
La philosophie que cache ce discours n'a rien à voir avec l'esprit d'aventure des pionniers de l'aviation mais s'inscrit en droite ligne dans la サpensée サ consumériste et ringarde de gens du passée.
Si vous souhaitez démontrer que la morosité et la sinistrose médiatique n'ont pas de fondement il faut ォ transformer l'essai サ c'est- à-dire combler le hiatus entre les projets et leur réalisation (projet de loi – adoption de la loi) et lutter contre l'inégalité de traitement des citoyens en redonnant poids et sens à la démocratie locale.
Dans l'espoir d'un changement proche, je vous prie d'accepter mes respectueuses salutations.
Docteur Jean Valli
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Monsieur,
Comme ma proposition de loi n'est toujours pas à l'examen de l'Assemblée nationale, j'ai décidé de changer de méthode en déposant un amendement au projet de loi "Grenelle II" qui est inscrit à l'ordre du jour après les élections régionales de mars prochain.
Bien cordialement
Yves Vandewalle
Rédigé par : jean Valli | 22 janvier 2010 à 16:24