Notre pays consacre 11% de son PIB aux dépenses de santé, un des taux les plus élevés des pays comparables. Cet effort nous vaut l'un des meilleurs systèmes de santé au monde, mais on observe des dérives inquiétantes : la crise de la médecine générale, qui est dévalorisée, la désertification médicale dans certaines régions, l'évolution défavorable de la démographie médicale, la permanence des soins qui s'effiloche, l'augmentation importante des dépenses...
Il est donc légitime de s'interroger sur l'efficacité de notre système de soins et nous en avons longuement débattu cette semaine à l'Assemblée nationale, notamment vendredi de 9h30 à 1h45 (Eh oui, on travaille!).
Les débats, très riches, ont abouti à des décisions importantes :
1 - S'attaquer au problème de l'inégale répartition des médecins sur le territoire et de l'accès aux soins pour tous, dans le respect du principe fondamental de la liberté d'installation. La loi exclut tout déconventionnement et non-conventionnement, et privilégie une négociation globale sur l'évolution de l'organisation de l'offre de soins et de l'implantation des médecins sur le territoire qui débutera en janvier prochain.
2 - L'expérimentation de nouveaux modes de rémunération des prof essionnels de santé à compter du 1er janvier 2008 (évolution de la rémunération à l'acte). Les députés sont aussi préoccupés par le développement de la pratique des dépassements d'honoraires, sans respecter les règles relatives à l'information des patients.
3 - Les franchises médicales seront instaurées à partir du 1er janvier prochain :
Franchises sur les médicaments: 50 centimes
Franchises sur les actes paramédicaux: 50 centimes
Franchises sur les transports: 2 euros
Le montant total des franchises ne pourra excéder un plafond de 50 euros par an et par patient. Ces 50 euros s'ajouteront aux forfaits (un euro par acte médical), plafonnés à 50 euros, déjà en vigueur depuis 2004.
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