"Le contrat de développement de l'offre résidentielle (CEDOR) du Mesnil Saint-Denis a permis de poser le problème de la compatibilité des règles de la loi SRU avec la maîtrise de l'urbanisation prescrite par la Charte du Parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse.
Ce contrat va permettre à la commune d'améliorer sa situation à l'égard des obligations de l'article 55 de la loi S.R.U. avec 6% de logements sociaux en fin de contrat.
Mais elle aura alors consommé ses réserves foncières et l'on peut s'interroger pour l'avenir. Pour atteindre le quota de 20%, il faudrait encore porter la population communale de 6775 habitants à 8000 ou 10000 habitants selon les hypothèses retenues. Cette forte croissance pose trois questions au regard du Parc naturel régional :
- Elle est incompatible avec le principe d'une augmentation modérée de la population, inscrit dans la charte.
Elle est incompatible avec un autre principe, la protection des espaces naturels et agricoles et la maîtrise des périmètres d'urbanisation.
- Faut-il bâtir massivement dans le Parc naturel régional au mépris du bel équilibre du territoire qui s'est établi en 40 ans entre le PNR et l'agglomération de Saint Quentin en Yvelines, alors que se met en place l'Opération d'Intérêt National ? Veut-on comme l'humoriste « construire les villes à la campagne » et se priver d'espaces naturels qui participent à l'attractivité de notre territoire ?
J'ai soumis ces questions à la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, ansi qu'à monsieur Pierre Bédier, président du Conseil général des Yvelines et formulé le souhait que les constructions réalisées dans le cadre de ce contrat respectent des critères de performance environnementale*. C'est à mon sens un principe général; a fortiori dans un Parc naturel régional.
* L'écoconstruction représente un intérêt majeur pour les futurs locataires en raison notamment de l'augmentation inévitable du coût de l'énergie (réduction frais chauffage)."