A l'occasion de voeux communs au Haras de Jardy, les présidents des conseils départementaux des Yvelines et des Hauts de Seine ont affirmé leur volonté de fusionner les deux départements pour en faire la locomotive économique de l'Île de France.
Notre calendrier c'est tout de suite a annoncé Pierre Bédier en précisant que la création d'un établissement public commun, présidé par Patrick Devedjian, serait soumise au vote de l'Assemblée départementale yvelinoise le 5 février prochain. .
Dans un premier temps, on fusionnerait les directions des routes et de l'archéologie ainsi que les deux sociétés d'économie mixte d'aménagement.
Après avoir souligné l'impact positif pour l'axe Seine, Pierre Bédier a expliqué que les territoires ruraux ne seraient pas oubliés mais il n'a rien dit de l'OIN de Paris-Saclay à cheval sur les Yvelines et l'Essonne.
Idée féconde ou immense erreur, à l'instar du projet de circuit de F1 abandonné en 2009, ce projet est mené tambour battant à l'initiative personnelle des deux présidents sans concertation avec les élus départementaux (des Yvelines).
L'idée n'est pas neuve. J'avais interrogé le président Bédier à ce sujet en juillet 2014 dans l'incompréhension générale de mes collègues, et l'idée est passée sous silence pendant la campagne électorale des départementales en 2015.
Les objectifs de la fusion ne sont pas encore très clairs et à ce stade il s'agit d'abord d'une opération politique.
Car si on voit bien les bénéfices espérés d'une mutualisation des moyens, ils ne sont pas chiffrés, S'agit-il alors d'une opération de sauvetage budgétaire du département des Yvelines qui redorerait son blason en se mariant avec le riche département des Hauts de Seine et qui obtiendrait de plus par ce mariage des financements beaucoup plus importants de l'Etat ?
On aimerait y voir clair dans les conséquences budgétaires et fiscales de cette fusion.
S'agit-Il d'une vaste opération d'aménagement du territoire autour de "l'axe Seine" mentionné par Pierre Bédier dans son discours ? Avec quels objectifs précis ? Et dans ce scénario, quelle est la place de l'Opération d'Intérêt National de Paris-Saclay à cheval, elle, sur les Yvelines et le département de l'Essonne ?
Autant de questions pour l'instant sans réponse.
Une seule chose est certaine, une fusion des deux départements aurait d'énormes conséquences pour la population et les entreprises de nos territoires.
A suivre