Yves VANDEWALLE

Quel avenir pour le château de la Madeleine ?

Contraint de quitter son siège historique par le Président du département des Yvelines, le Parc naturel régional va déménager pour s'installer dans la grande ferme patrimoniale de Beaurain, face au château du Mesnil-Saint-Denis, comme l'a annoncé publiquement Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d'Île de France.

Mais que va devenir le château de la Madeleine ?

Les scénarios d'aménagement touristique peuvent se résumer à deux grandes options :

 

1) Un scénario modeste, celui voté en 2012 par le Conseil départemental, qui permet de mettre en valeur les parties bâties historiques (donjon et tour des gardes) et les extérieurs du château (cour et douves) tout en y maintenant le siège du Parc naturel régional qui occupe des locaux sans intérêt historique.

Ce scénario est une variante de l'actuel et il n'implique pas une augmentation massive de la fréquentation pour équilibrer les comptes puisque l'équipe du Parc peut continuer d'assurer l'accueil et l'animation au meilleur coût.

Ce scénario a été écarté par le président du Conseil départemental qui contraint le Parc à quitter son siège historique.

Il reste cependant possible, mais avec un coût plus élevé puisqu'il faudrait rémunérer du personnel d'accueil.

 

2) L'autre scénario consiste à confier l'exploitation du site à une entreprise privée, comme "Culturespace" ou "Kléber Rossillon", qui doit pouvoir accueillir un nombre beaucoup plus élevé de visiteurs pour assurer sa rentabilité. 

Ce scénario est privilégié par le président du Conseil départemental mais il n'est guère compatible avec le site actuel qui est petit (le donjon, par exemple, ne peut accueillir qu'un nombre très limité de visiteurs pour des raisons de sécurité).

En réalité, il nécessiterait l'acquisition des autres propriétés de la basse-cour pour créer des espaces d'animations médiévales et de restauration nécessaires à l'équilibre financier de l'exploitation.

Il faudrait aussi acquérir une propriété voisine pour créer les places de stationnement nécessaires, et résoudre les problèmes d'accès pour les cars de tourisme qui ne peuvent emprunter que l'étroite route de la Brosse.

 

C'est dire si les choix qui seront faits seront décisifs pour l'avenir de ce site touristique majeur et pour la commune de Chevreuse.

YVELINES - HAUTS DE SEINE : quand la propagande démontre que la fusion n'est pas nécessaire !

Dans le dernier numéro du magazine départemental, un encart vante les mérites d’une fusion entre les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine.

On aurait pu s’attendre à une vision, à de grands projets d’avenir communs alors que cet encart ne fait que valoriser des actions en cours ou passées réalisées sans fusion et dont voici trois exemples :

 

En page 16, on vante la « réalisation de la ligne de tramway T6 qui relie Châtillon à Viroflay » en passant par Vélizy.

Une ligne mise en service depuis plusieurs années, ce qui suffit à démontrer qu’il n’est nul besoin de fusion pour mener à bien de grands projets communs.
L’encart mentionne ensuite le RER E Eole qui va relier Mantes-la-Jolie à La Défense, mais le département des Yvelines assure déjà son cofinancement sur le tronçon yvelinois.

Nul besoin des Hauts-de-Seine…

En revanche, on s’étonne de l’absence de la ligne 18 du Grand Paris Express qui doit jouer un rôle majeur pour le développement de Paris-Saclay et notamment des pôles de Saint-Quentin-en-Yvelines et Versailles Grand Parc qui sont en concurrence avec les pôles de La Défense et Boulogne – Issy-les-Moulineaux.

 

En page 17, sous le titre « Inventer le véhicule du futur », le document présente l'Institut de recherche Védécom qui fonctionne depuis 2013 avec le soutien du département des Yvelines.

J’ai été l’un des principaux acteurs de la création de cet Institut lorsque j’étais vice-président du Conseil départemental, aux côtés de l’UVSQ et des industriels (Renault avec Rémi Bastien, PSA et Valéo avec Guillaume Devauchelle).

Nul besoin des Hauts-de-Seine.

 

 

En page 11, un encart défend la création d’une filière de construction bois. Une bonne idée lancée… lorsque j’étais vice-président sous la forme d’un appel à projets, d’un stand à Bâtimat et de la création de la Fabrique 21.

Rien de bien neuf donc, même si le projet n’a pas été développé comme le justifierait le développement important de la construction bois.

Nul besoin des Hauts-de-Seine.

 

En page 8, la promesse fait rêver : « plus d’économies, moins de dépenses, moins d’impôts » mais :

1. Comment dépenser moins en se mariant avec un département dont les dépenses de fonctionnement sont d’environ 1/3 supérieures à celles des Yvelines ?

2. Les économies portent avant tout sur les frais de structure qui ne représentent qu’une très faible part des dépenses de fonctionnement. Les grands postes de dépenses sont quasi incompressibles sauf à dégrader la qualité des services offerts à la population : peut-on réduire les budgets de fonctionnement des collèges ? Peut-on réduire les moyens financiers alloués à l’entretien des routes ? Peut-on réduire les prestations sociales ?

Inutile donc de rêver…

BREF, FAUTE D’UNE INFORMATION OBJECTIVE ET CONTRADICTOIRE, LES CITOYENS SONT PRIS AU PIEGE D’UNE PROPAGANDE UNILATERALE SANS POUVOIR SE FORGER UNE OPINION PERSONNELLE.

LA CONFIANCE EST POURTANT UN ELEMENT FONDAMENTAL DU PACTE REPUBLICAIN.

LE MIEUX EST DONC DE NE PAS FUSIONNER LES YVELINES AVEC LES HAUTS-DE-SEINE AVANT LES PROCHAINES ELECTIONS DEPARTEMENTALES.