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Le 16 novembre, la commission permanente du Conseil départemental a approuvé un projet de voyage au Sénégal et en Guinée-Bissau du 29 novembre au 12 décembre, soit 14 jours.
J'ai interrogé le président sur cette mission car la délibération proposée n'en précise ni les buts, ni le programme contrairement à une autre délibération pour lui permettre de se rendre au congrès de l'Assemblée des Départements de France à Rennes. Quinze jours après, au jour du départ, j'attends toujours le programme de ce voyage...Une forme de mépris pour une assemblée qui vote sans poser de questions...
C'est pourtant un vrai sujet après les deux rapports critiques de la Chambre régionale des Comptes sur la gestion de la coopération internationale. Je n'ai eu qu'une réponse évasive sur le programme et une invitation à participer à un prochain voyage... Ce qui appelle trois remarques :
1) Je pensais naïvement que les rapports de la Chambre régionale des Comptes auraient fait l'objet d'un débat afin de recadrer cette politique, à défaut de la supprimer puisqu'il faut faire des économies de fonctionnement.
2) A part faire du tourisme, je ne vois pas quelle serait mon utilité à partir en Afrique pour le Conseil départemental. S'il s'agit de vérifier sur place, j'observe que plusieurs élus se sont rendus au Liban l'an dernier où ils ont été fort bien reçus, mais sans rien voir des 400.000 € dépensés en pure perte selon le rapport de la Chambre régionale des Comptes...
3) Pour en avoir fait beaucoup, je trouve cette mission bien longue... A titre d'information, voici le programme de ma mission parlementaire sur les drones aux Etats-Unis :
J1 : Roissy - arrivée à 18h à Washington, 20h dîner de travail avec notre ambassadeur,
J2 : 9h réunion au Pentagone, puis avec Homeland Security, puis vol pour San Diego,
J3 : 9h réunion de travail chez General Atomics, visite de l'usine, puis A/R en avion sur leur base dans le Nevada,
J4 : Vol pour Paris.
Soit 4 jours, voyage compris ! Et pas pour rien : le rapport parlementaire sur les drones a été publié et la France a acheté des drones MALE MQ-9 Reaper auprès de General Atomics.
Faut-il rappeler que les élus ne font que fixer le cap et donner des moyens, mais que la réalisation est confiée à des fonctionnaires qui, souvent, la confient à des entreprises ou des associations ?
Cette politique est l'un des quelques points de désaccord que j'ai avec l'actuel président du Conseil départemental (les rapports de la Cour des Comptes m'ont encore conforté dans cette idée), de même que pour les impôts où je reste fidèle aux positions qui sont celles de LR à l'échelon national et pour la fusion avec le département des Hauts de Seine (ce qui n'exclut pas de coopérer).
N'en déplaise à quelques-uns, je ne vais pas commencer une carrière de "godillot" car il n'y a pas de démocratie sans débat. Faut-il rappeler que je vote la plupart des délibérations ?
Vendredi dernier, la commission permanente du Conseil départemental a approuvé un projet de voyage au Sénégal et en Guinée-Bissau du 29 novembre au 12 décembre, soit 14 jours.
J'ai interrogé le président sur cette mission car la délibération proposée n'en précise ni les buts, ni le programme contrairement à une autre délibération pour lui permettre de se rendre au congrès de l'Assemblée des Départements de France à Rennes.
C'est pourtant un vrai sujet après les deux rapports critiques de la Chambre régionale des Comptes sur la gestion de la coopération internationale. Je n'ai eu qu'une réponse évasive sur le programme et une invitation à participer à un prochain voyage... Ce qui appelle trois remarques :
1) Je pensais naïvement que les rapports de la Chambre régionale des Comptes auraient fait l'objet d'un débat afin de recadrer cette politique, à défaut de la supprimer puisqu'il faut faire des économies de fonctionnement.
2) A part faire du tourisme, je ne vois pas quelle serait mon utilité à partir en Afrique pour le Conseil départemental. S'il s'agit de vérifier sur place, j'observe que plusieurs élus se sont rendus au Liban l'an dernier où ils ont été fort bien reçus, mais sans rien voir des 400.000 € dépensés en pure perte selon le rapport de la Chambre régionale des Comptes...
3) Pour en avoir fait beaucoup, je trouve cette mission bien longue... A titre d'information, voici le programme de ma mission parlementaire sur les drones aux Etats-Unis :
J1 : Roissy - arrivée à 18h à Washington, 20h dîner de travail avec notre ambassadeur,
J2 : 9h réunion au Pentagone, puis avec Homeland Security, puis vol pour San Diego,
J3 : 9h réunion de travail chez General Atomics, visite de l'usine, puis A/R en avion sur leur base dans le Nevada,
J4 : Vol pour Paris.
Soit 4 jours, voyage compris ! Et pas pour rien : le rapport parlementaire sur les drones a été publié et la France a acheté des drones MALE MQ-9 Reaper auprès de General Atomics.
Faut-il rappeler que les élus ne font que fixer le cap et donner des moyens, mais que la réalisation est confiée à des fonctionnaires qui, souvent, la confient à des entreprises ou des associations ?
Cette politique est l'un des quelques points de désaccord que j'ai avec l'actuel président du Conseil départemental (les rapports de la Cour des Comptes m'ont encore conforté dans cette idée), de même que pour les impôts où je reste fidèle aux positions qui sont celles de LR à l'échelon national et pour la fusion avec le département des Hauts de Seine (ce qui n'exclut pas de coopérer).
N'en déplaise à quelques-uns, je ne vais pas commencer une carrière de "godillot" car il n'y a pas de démocratie sans débat. Faut-il rappeler que je vote la plupart des délibérations ?
La coopération décentralisée est-elle efficace ? Votre argent est-il bien utilisé ?
Dans deux rapports accessibles sur le site de la Cour des Comptes que je vous invite à lire, l'un paru le 17 octobre 2018 et l'autre le 26 septembre 2018, la Chambre régionale des Comptes d'Île de France épingle la gestion de la coopération décentralisée par le Département des Yvelines et son satellite le Groupement d'Intérêt Public YCID.
La Chambre relève notamment :
1) Que le Conseil départemental n'exerce qu'un contrôle lacunaire de l'aide versée, un bel euphémisme quand on lit que les gîtes financés au Liban sont quasiment vides... Il s'interroge aussi sur les coûts de fonctionnement de la "Maison des Yvelines" au Sénégal au regard des actions réellement menées...
2) Son efficacité limitée "les résultats de la coopération décentralisée ne semblent avoir qu'un effet limité sur les capacités des collectivités partenaires à prendre en main la continuité des projets et plus globalement leur développement local". Et dire que certains osent prétendre que cela va freiner l'émigration vers l'Europe et la France en particulier !
3) YCID n'est qu'un satellite du Conseil départemental et "peut s'apparenter par certains aspects à la définition d'un groupement d'intérêt fictif" car "les apports financiers et en nature versés par le département représentent 99% de ses ressources". De plus "le département exerce un pouvoir prépondérant de décision et de gestion". Le principal effet de cette organisation satellite est de priver les conseillers départementaux de leur pouvoir de décision et de contrôle.
4) Que "de nombreuses associations" (33 à Mantes la Jolie !!!) "dont le ressort géographique reste limité pour la plupart à un village implanté au Sénégal"... Sans commentaire !
5) Que la communication officielle du Conseil départemental qui explique qu'il en coûte un euro par habitant et par an est tout simplement mensongère car les crédits réellement alloués via divers canaux sont en réalité nettement supérieurs. En outre, ne sont pas comptabilisés les frais de voyage des fonctionnaires et des élus.
Voilà qui me conforte dans l'idée qu'il faut avoir le courage de ses opinions... Je refuse depuis longtemps de voter ces délibérations, même si c'est contre l'avis de la quasi totalité de mes collègues.
J'espère qu'ils prendront le temps de lire ces rapports car cette politique nous dessert et donne des arguments à nos adversaires comme le prouve cette lettre.
Elections départementales 2015
La loi ALUR (Yvelines Première)
Les Yvelines et l'aéronautique
Budget 2012
Empreinte écologique