A l'origine, la création des intercommunalités avait pour but principal de réduire les dépenses publiques grâce à des économies d'échelle et à la mutualisation des moyens.
On sait ce qu'il en est advenu. Non seulement les intercommunalités n'ont pas fait d'économies, mais elles sont devenues une source de dépenses supplémentaires car elles ont créé de nouvelles structures afin de mettre en place de nouveaux services, parfois pour justifier leur existence.
Les maires de la vallée de Chevreuse, eux, ont fait preuve jusqu'ici d'une grande sagesse, une sagesse qui suscite parfois sourires voire moqueries dans le petit monde des élus qui se flattent de leur (coûteux) dynamisme.
Et si les élus de la vallée de Chevreuse étaient dans le vrai ? Et si on commençait par faire de vraies économies quitte à les réinvestir dans de nouveaux projets à l'avenir ? Ce ne serait qu'un retour aux sources de la réforme territoriale.
Pour y parvenir, il suffirait de dépasser les égoïsmes de clocher et d'accepter de partager les moyens pour réduire les dépenses. Des exemples ? Pourquoi ne pas mutualiser l'instruction des permis de construire en formant un service d'instruction commun avec les personnels compétents qui sont déjà là ? Pourquoi ne pas mutualiser tous les achats de produits et de services au sein d'un service unique ? Pourquoi ne pas créer un service commun de gestion des ressources humaines ? Etc...
Autant de gisements d'économies qui permettraient d'éviter d'alourdir inutilement les impôts et de cofinancer de nouveaux services comme le très haut débit internet tant attendu par tous.
En agissant ainsi, l'intercommunalité retrouverait sa vraie raison d'être au moment où les collectivités locales doivent aussi contribuer à l'effort de redressement des finances publiques de notre pays.
Il faut être bien naïf ou hypocrite pour croire ou faire croire qu'une alternance politique permettrait aux collectivités locales de s'affranchir de cet effort alors que le retour à l'équilibre budgétaire de l'Etat est une priorité nationale face à une dette abyssale de plus de 2000 milliards d'euros dont une légère remontée des taux d'intérêt suffirait à plonger le pays dans une crise majeure.
Pour ma part, je suis prêt à aider les maires à aller de l'avant. Le Parc naturel régional nous offre déjà un aperçu de ce que peut produire la mutualisation en matière de développement économique avec son dispositif d'aide au développement du commerce et de l'artisanat ou de financement participatif.
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