Depuis quelques mois les présidents des deux départements n'ont eu de cesse de réaffirmer leur volonté de fusionner les deux collectivités, même si Pierre Bédier affiche un peu moins moins d'empressement que Patrick Devedjian qui veut boucler le dossier dans les deux ans.
N'est-ce pas là l'occasion de réfléchir à une recomposition territoriale plus pertinente car les limites administratives sont artificielles et ne "collent" pas aux enjeux de ce vaste territoire ?
Qu'y a-t-il de commun entre Raizeux et Clichy ? Imagine-t-on Versailles détrônée par Nanterre et transformée en sous-préfecture ? Quant à l'Opération d'Intérêt National de Paris-Saclay, elle est à cheval sur les Yvelines et... l'Essonne, comme l'est aussi le Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse !
Alors pourquoi ne pas laisser parler la géographie puisque deux axes structurent le territoire yvelinois : un axe nord sur la vallée de la Seine et un axe sud qui s'appuie sur le pôle de développement Versailles / Saint Quentin en Yvelines / Vélizy bordé au sud par une importante frange rurale ?
Autant dire que le débat sur une éventuelle fusion ne fait que commencer.
Pour ma part, je suis très attaché à la liberté des collectivités territoriales dont les élus doivent pouvoir choisir leur avenir conformément à l'article 72 de la Constitution.
Rien ne doit se faire sans une étroite concertation avec les communes et les intercommunalités. Rien ne doit se faire sans l'accord d'une grande majorité des élus locaux car le Conseil départemental est leur partenaire quotidien.
Les conseillers départementaux n'ont pas été élus en mars dernier pour "saborder" leur département d'élection, ils n'ont donc pas la légitimité démocratique nécessaire pour imposer une décision de fusion (même si la loi le permet).
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