Au printemps 2014, le nouveau président du Conseil Général avait interrompu les marchés publics lancés pour la conception/réalisation et l'exploitation d'un réseau de fibre optique pour la desserte des communes rurales du département.
Le Conseil départemental vient de prendre la décision de confier le déploiement d'un réseau très haut débit dans les communes rurales à un syndicat mixte ouvert baptisé Yvelines Numériques.
C'est une bonne nouvelle pour les usagers. Les grands principes restent identiques à ceux adoptés par l'Assemblée départementale sous ma vice-présidence en 2012 et 2013 et on aurait pu éviter de perdre deux ans pour rien ou presque car il y a tout de même deux différences importantes :
1) Le projet prévoit de ne raccorder que 78.000 usagers à la fibre optique (FttH) tandis que 23.000 ne bénéficieront que d'une montée en débit, une technologie dont les débits sont très loin des offres commerciales des opérateurs et des besoins de la plupart des Yvelinois, surtout au moment où le Conseil départemental envisage d'équiper tous les collégiens de tablettes numériques.
En 2012 j'avais écarté cette solution, plus coûteuse (c'est reculer pour mieux sauter, il faudra bien un jour tout passer en fibre optique) et inégalitaire car tous les usagers doivent bénéficier du même service public (imagine-t-on des usagers en 110 volts et d'autres en 220 volts ?).
2) En 2012, le Conseil Général avait mis en place un dispositif léger et efficace pour la conduite du projet : une maîtrise d'ouvrage départementale et une Commission Départementale d'Aménagement Numérique (CDAN) pour associer toutes les collectivités à sa conception/réalisation.
Un syndicat mixte est par nature plus lent et plus coûteux (au moment où il faut faire des économies budgétaires) et les collectivités (EPCI et communes) n'auront pas davantage de pouvoir puisque les principes du projet et les règles de fonctionnement du syndicat sont déjà fixés par la délibération du Conseil départemental...
Hors subventions le coût de l'investissement réseau est évalué à 74 millions d'euros, 75% à la charge du Conseil départemental et 25% à la charge des collectivités (EPCI/communes).
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