Dans Le Moniteur du 2 mai, le nouveau président du Conseil Général, Pierre Bédier, oppose "Paris (qui) veut se développer dans l'économie numérique et s'ouvrir aux créateurs, start-up, etc..." au "projet des Yvelines, du Val d'Oise et des Hauts de Seine (qui) a une vocation industrielle et logistique, avec en particulier l'axe Seine et l'axe Seine-Nord".
D'un point de vue économique, cette vision est rationnelle et cohérente pour le nord du département mais elle est singulièrement tronquée car elle ignore la dynamique de l'Opération d'Intérêt National de Paris-Saclay et la locomotive économique du département qui est constituée par l'ensemble Saint Quentin en Yvelines - Versailles Grand Parc - Vélizy...
Une dynamique qui fait la part belle aux nouvelles technologies, notamment celles du numérique. Les Yvelines sont le département de l'innovation, n'oublions pas qu'en termes de brevets les Yvelines se classent au 3e rang en France, tout juste derrière Paris et les Hauts de Seine. L'installation en cours du centre de recherche du groupe SAFRAN à Châteaufort/Magny les Hameaux en est une belle illustration.
Tout d'abord, les Hauts de Seine sont actuellement engagées dans la métropole de Paris et il faudrait une hypothétique mesure législative pour l'en faire sortir.
Quant à un rapprochement avec le Val d'Oise, s'il est parfaitement cohérent avec la vision de Pierre Bédier, il ne présente clairement aucun intérêt pour le sud Yvelines où d'autres dynamiques territoriales sont à l'œuvre, soit avec des communes de l'Essonne dans le cadre de Paris-Saclay, soit avec l'Eure et Loir pour la zone rurale.
Même si l'OIN de Paris-Saclay semble avoir perdu de vue certains de ses objectifs initiaux comme le développement durable en matière d'urbanisme et de transport, je pense aux projets de Michel Desvignes et à la ligne 18 du Grand Paris Express, ce projet de cluster à vocation mondiale fédère et doit continuer de fédérer nos efforts en liaison avec l'Essonne. Là encore, le processus est en cours avec la création de l'Université Paris-Saclay.
Dans ces conditions, le département des Yvelines a-t-il encore un avenir ?
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