La pénurie de logements en Ile de France est une réalité. Une réalité certes, mais qui mériterait un débat de fond sur le diagnostic et les solutions. Autrement dit, faut-il construire 70.000 logements par an ?
Quelques points mériteraient d'être approfondis
L'Ile de France compterait plusieurs centaines de milliers de logements vides, y compris des logements sociaux. Avant de construire, ne faudrait-il pas rechercher les moyens de mobiliser une partie de ce parc ? Je suis hostile à toute forme de réquisition, bien sûr, mais aux Etats-Unis la fiscalité d'un logement est la même qu'il soit libre ou occupé alors qu'en France la taxe d'habitation ne s'applique qu'à l'occupant. Une piste de réflexion ?
Si l'Ile de France a vocation à être la locomotive économique de la France, si elle est la seule à avoir une masse critique suffisante pour affronter la rude compétition entre les grandes métropoles mondiales (c'est pourquoi je soutiens l'OIN de Paris-Saclay depuis le premier jour), elle continue de concentrer une part excessive de la population et des ressources du pays. Il faut réinventer une politique d'aménagement du territoire pour notre temps car les inégalités territoriales se creusent dangereusement à l'échelle nationale (voir ma note du 29 octobre 2013 sur "Paris et le désert français").
La question du logement est réelle, mais elle est intimement liée au transport et à l'emploi. Faut-il continuer à construire massivement dans les Yvelines quand les investissements dans les infrastructures de transport ne suivent pas alors que tous les moyens sont déjà saturés aux heures de pointe ? Faut-il continuer à construire massivement alors que le Conseil régional, avec une vision malthusienne, veut brider la croissance de l'emploi dans notre département ? Où travailleront les nouveaux yvelinois ? Comment se rendront-ils à leur travail ? Autant de questions sans réponse aujourd'hui. A Paris aussi, le débat est ouvert.
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