Mesdames, Messieurs, chers amis,
Comme chaque année, je suis heureux de vous retrouver pour ce moment privilégié des vœux, ce moment d’échange et de convivialité, mais aussi ce moment d’espoir.
Car nous avons des raisons d’espérer, il suffit d’observer nos voisins. La Suisse, par exemple.
Un pays à l’économie prospère (loin des idées reçues…, les banques ne font que 15% du PIB), où le taux de chômage avoisine 3%, où les salaires comme le niveau de vie sont très largement supérieurs aux nôtres…
Un pays où l’ascenseur social fonctionne toujours en donnant aux jeunes un métier et de vrais espoirs de promotion sociale à ceux qui ont du talent. La majorité des jeunes ne font pas des études longues qui les bercent d’illusion sur les emplois qu’ils occuperont, ils vont en apprentissage. Mais une bonne partie de l’élite suisse est issue de l’apprentissage…
Un pays à la démocratie vivante, où les citoyens peuvent réellement choisir et décider de leur sort.
La Suisse n’est pas pour autant un paradis, mais la leçon est simple : ni la France, ni l’Europe ne sont condamnées au déclin dans un monde multipolaire où s’affirment de nouvelles puissances comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. C’est nous qui forgeons notre avenir et la Suisse, comme d’autres pays européens, nous montre que d’autres choix collectifs sont possibles.
Alors bien sûr, notre histoire et notre tempérament national sont différents, mais vous l’avez compris, il n’y a pas de fatalité… Il n’y a que des hommes et des choix politiques. Notre pays a besoin d’une nouvelle génération de responsables politiques courageux, entreprenants et ouverts sur le monde pour remettre le pays dans le bon chemin.
C’est pourquoi, mes chers amis, il faut aimer la France car notre pays peut offrir un bel avenir à sa jeunesse. Notre histoire n’est-elle pas faite de rebondissements, comme en 1945 ou en 1958 pour ne prendre que les plus récents ?
Notre pays a de remarquables talents, je le vois tous les jours dans les laboratoires de recherche et les entreprises des Yvelines puisque le cœur de la politique de développement économique du Conseil Général est le soutien à l’innovation. Le premier cœur artificiel au monde a été conçu chez Carmat, une PME de Vélizy, subventionnée par le Conseil Général. Une PME de Poissy, Médissimo, qui a mis au point un pilulier électronique pour sécuriser la prise de médicaments, vient d’être primée au Consumer Electronics Show de Las Vegas, le salon mondial de l’électronique grand public. Quant à Akka Technologies, une entreprise d’ingénierie de SQY, elle vient d’obtenir le grand prix national de l’ingénierie pour la Link and Go, une voiture révolutionnaire conçue dans le cadre d’un appel à projets du Conseil Général, une voiture à conduite manuelle ou automatique et à commandes électriques comme les avions les plus récents. Une voiture remarquée au Salon de l’Automobile de Genève par le New York Times, une entreprise qui vient de racheter son concurrent allemand.
Je m’arrête là pour ne pas vous lasser car la liste serait encore longue…
Prendre son destin en main, c’est aussi redonner ses lettres de noblesse à l’aménagement du territoire. C’est ce que nous avons fait avec le projet de Grand Paris en 2010 et la nouvelle charte du Parc naturel régional qui, depuis 2011, dessine le futur de notre territoire jusqu’en 2023.
Le projet de Paris-Saclay, la composante du Grand Paris qui nous concerne le plus, prend forme rapidement dans l’Essonne mais aussi les Yvelines avec la création de l’Institut national de recherche sur les véhicules du futur et la mobilité durable à Satory, l’installation d’une école d’ingénieurs, l’ESTACA à Montigny le Bretonneux et l’installation prochaine du centre de recherche du groupe SAFRAN et des laboratoires de l’Ecole des Mines de Paris à Magny les Hameaux et Châteaufort. Une seule ombre au tableau, la construction de la ligne 18 du Grand Paris Express entre Orly et Versailles a été renvoyée à 2030 alors que les transports sont déjà saturés et que c’est le tronçon le plus rentable. Une décision incompréhensible.
Le Parc naturel régional élargi à 51 communes a trouvé ses marques, mais nous devons rester vigilants. Si la suppression du projet d’autoroute A12 dans le nouveau Schéma directeur de la Région Ile de France, approuvé fin décembre, est une bonne nouvelle qui clôt un débat de 40 ans, la loi Duflot assigne à plusieurs communes du Parc des objectifs de construction de logements sociaux irréalistes (25% contre 10% dans la charte signée par toutes les parties y compris l’Etat) et contraires à tous les principes d’un développement durable, à commencer par l’étalement urbain.
La raison, je n’en doute pas, finira par l’emporter car les zones rurales de l’Ile de France ne doivent pas devenir l’arrière-cour de la Métropole de Paris, un monstre de centralisation bureaucratique, alors que l’avenir repose au contraire sur une décentralisation renforcée pour libérer les capacités d’initiative locales. La Suisse compte 8 millions d’habitants, l’Ile de France 12, qui peut croire que la Suisse serait mieux gérée si tout était décidé à Berne ?
Mes chers amis, soyons les artisans de notre avenir et soyez, vous, en votant, l’artisan de votre avenir.
Je renouvelle à chacune et chacun d’entre vous mes vœux les meilleurs et les plus sincères pour vous, votre famille et tous vos projets personnels, associatifs et professionnels.
Bonne année.
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