C'est une fin de non recevoir que vient d'adresser Cécile Duflot aux élus du Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse qui s'inquiétaient des risques d'une urbanisation débridée.
Elle a balayé tous les arguments, pourtant très solides, qui lui étaient présentés en vertu d'un principe simple : il faut construire massivement des logements sociaux quoiqu'il en coûte. De la pure idéologie, poussée jusqu'à l'absurde, jusqu'à envoyer dans des banlieues éloignées des populations modestes, contrairement à ce qu'affirmait encore tout récemment le Premier ministre (voir ma note du 10 juillet 2013), contrairement aux principes du développement durable et du nouveau Schéma Directeur de la Région Île de France.
Alors que la Charte a été approuvée tout récemment par toutes les parties prenantes, quelle que soit leur sensibilité politique, Cécile Duflot, qui n'a aucune expérience de la gestion des collectivités locales (elle est passée directement de conseillère municipale à ministre !), agit de façon brutale et sans aucune concertation. Un comble pour une ministre issue d'Europe Écologie - Les Verts, un mouvement qui s'affirme à l'écoute de la population...
La Charte du Parc naturel régional fixe un objectif raisonnable de construction de logements sociaux, elle fait de la mixité sociale et fonctionnelle l'une de ses priorités et le Parc mène des opérations-pilotes exemplaires avec les services de l'Etat (le projet BIMBY par exemple) et les communes. Il est donc inacceptable de méconnaître son action et de mettre en péril ses fondements en imposant par la force des objectifs de construction très élevés, avec à la clé un étalement urbain contraire aux principes d'un développement durable et la perte de l'un des "poumons verts" de l'Ile de France. D'autant que l'impact sera localement considérable mais négligeable en termes d'offre de logements sociaux à l'échelle régionale.
Il reste aux élus à se mobiliser en utilisant tous les moyens à leur disposition.
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