Le CIR a permis de dynamiser durablement la recherche privée en France.
Je suis intervenu dans l'hémicycle pour préserver le Crédit Impôt Recherche qui est un véritable outil de dynamisation de la recherche en France.
"Alors que la recherche publique française n’a pas à souffrir des comparaisons internationales, la recherche privée est depuis longtemps le point faible de la recherche et développement dans notre pays. On se demandait, depuis des décennies, comment parvenir à la stimuler ; le crédit d’impôt recherche a permis de le faire de manière remarquable.
Il s’agit désormais d’un facteur d’attractivité majeur de notre territoire. Selon des études menées par la chambre de commerce et d’industrie de Paris, c’est même le deuxième facteur pour l’implantation des entreprises étrangères dans la région Île-de-France.
Le crédit d’impôt recherche est nécessaire à des secteurs industriels majeurs. Je pense notamment à l’industrie de la défense, dont nous resserrons les crédits budgétaires, si bien que les entreprises seront obligées, demain, d’accroître leurs investissements en matière de recherche et développement. Je pense également au secteur de l’automobile, dont les entreprises réalisent des profits relativement modestes, alors qu’elles doivent consentir des efforts considérables dans le domaine de la recherche pour affronter les changements structurels et préparer les modèles de demain.
A ceux qui s’inquiètent du coût du dispositif, je rappelle, outre ses effets vertueux, soulignés hier par Christine Lagarde, que beaucoup trop peu de nos dépenses budgétaires sont destinées à préparer l’avenir. À titre d’information, je vous indique que la Chine consacre, cette année, 50 milliards de dollars au seul développement des énergies renouvelables".
Pour des raisons professionnelles, et parce que je suis salarié d'une grande entreprise française qui fait beaucoup de recherche, j'ai été amené à suivre de près les débats qui se sont déroulés récemment au sujet du crédit d'impôt recherche lors de la première lecture à l'Assemblée nationale du projet de loi de finances pour 2010. Je peux témoigner que, sur ce sujet, Yves VANDEWALLE, élu d'une circonscription qui compte beaucoup de chercheurs, s'est magnifiquement battu pour plaider la cause du maintien d'un effort de soutien public en faveur de la recherche des entreprises. Cela prouve, si toutefois besoin en était, qu'il est un bon député, actif et combatif sur les dossiers de l'avenir.
Hervé PICHON, Versailles
Rédigé par : Hervé PICHON | 07 novembre 2010 à 21:56