Depuis plusieurs décennies, la France vit à crédit. Pendant les 30 glorieuses, nos anciens ont bâti la richesse de notre pays; depuis le milieu des années 70, les enfants du "baby-boom" ont vécu comme des cigales en empruntant pour payer leurs dépenses de fonctionnement. La droite baissait les impôts sans réduire significativement les dépenses, la gauche créait des charges sans augmenter suffisamment les impôts. Nous devons maintenant reprendre le chemin de l'avenir d'une façon durable, financièrement et écologiquement.
La crise grecque n'a été qu'un révélateur : les taux d'intérêts des emprunts contractés par la Grèce ont grimpé car les spéculateurs ont tiré les conséquences de l'affaiblissement d'un pays dont les dirigeants ont avoué, à l'automne 2009, que le déficit des finances publiques était en réalité deux fois plus élevé qu'indiqué. Ce qui a provoqué une crise de confiance dont a pâti toute l'Europe, car beaucoup de pays européens sont trop endettés. Le seul point positif est la baisse de l'euro face au dollar.
La France en fait partie et doit en tirer les conséquences budgétaires, sans casser la croissance, ni notre fragile consensus social. Notre dette publique a atteint un niveau historique et son remboursement représente aujourd'hui le deuxième poste budgétaire de l'Etat. Malgré des taux d'intérêts bas qui nous rendent très vulnérables à toute hausse des taux d'intérêt.
Si le système financier mondial a besoin d'être mieux régulé - ce qui nécessite des accords internationaux -, il est pour autant vain de le vouer aux gémonies car ce sont les mêmes banques internationales qui prêtent à l'Etat nous permettant de vivre à crédit. Elles finançent ainsi en partie notre santé et nos services publics. Tant qu'elles font confiance à notre capacité de rembourser nos emprunts.
Si nous voulons moins dépendre d'elles, il n'existe qu'une solution : équilibrer nos recettes et nos dépenses comme le font les collectivités locales et les particuliers.
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