Le 20 novembre, le Conseil régional d’Ile de France a décidé de faire entrer 14 nouvelles communes dans le périmètre d’étude du Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse (crée en 1985). Il s’agit d’une faute politique majeure pour une série de raisons :
Cette décision met en péril l’avenir du Parc car la longue et complexe procédure d’élaboration de la nouvelle charte ne pourra pas être achevée dans le délai fixé par la loi, soit janvier 2011. Modifier ainsi le périmètre d’étude, alors que l’avant-projet de charte est quasiment prêt, est inacceptable pour des raisons de principe et de calendrier.
En effet, l’élargissement nécessite l’engagement de nouvelles études (notamment patrimoniales) et de nouveaux moyens financiers (qui va payer ?). En outre, les deux phases de concertation (2 fois 3 mois) qui ont permis de définir ensemble le contenu de la nouvelle charte sont achevées : en toute logique, il faut les reprendre avec les nouvelles communes pour faire un projet réellement partagé...
Incorporer de nouvelles communes à mi-parcours, c’est faire fi du travail accompli depuis un an et demi par l’équipe du Parc et tous les élus.
La décision a été prise sans aucune concertation avec les partenaires, en particulier les départements et les communes, alors qu’une charte est un projet politique partagé. Cette façon d’agir va poser de graves problèmes, en particulier avec le département des Yvelines, second co-financeur du Parc.
La légitimité politique de cette décision est très fragile et le malaise des élus régionaux patent : les amendements n’ont été votés que par une minorité d’élus. La majorité des élus s’est abstenue ou n’a pas pris part aux votes.
Il faut souligner le courage de madame Valérie Pécresse, seule conseillère régionale qui a eu le courage de s’opposer aux assauts de démagogie et au clientèlisme en votant NON.
C'est maintenant à l'Etat de remplir la mission d'arbitrage que lui confère la loi, en faisant prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers.
Lettre au Préfet
Je ne comprends pas que dans l'Essonne, Monsieur SCHOETTL, soit un ardent défenseur de l'entrée de ces communes dans le Parc, alors qu'il afirme vouloir réduire les dépenses inutiles.
Je ne comprends pas son double discours.
Pouvez vous m'éclairer ?
Monsieur,
Sur l'opinion de monsieur Christian Schottl, je ne peux que vous inviter à le contacter directement.
Pour ce qui est de l'ajout in extremis de 14 communes nouvelles, je vous invite à consulter le site internet du Parc.
Le bureau syndical et la plupart des partenaires du Parc jugent cet ajout inopportun alors que l'avant-projet de charte est quasiment terminé.
La question du financement se pose avec les partenaires, notamment le Conseil Général des Yvelines qui est opposé à cet élargissement réalisé sans concertation.
Bien cordialement
Rédigé par : Richard Neville | 27 novembre 2008 à 14:04