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24 juin 2011

Commentaires

Jean-Sébastien SEYTRE

Mr. le Député - Vice-président du Conseil général des Yvelines,

La démagogie de ce post envers les riverains se plaignant de nuisances sonores est éloquente.
Non content d'accueillir avec soulagement une probable application de plage de silence (comme si vous étiez vous-même concerné par les nuisances), vous fustigez "Les positions radicales des "contre" ".
De quelles positions radicales s'agit-il?
Celle de refuser de pouvoir utiliser l'aérodrome de Toussus-le-Noble aux heures où il génère un maximum d'activité, avec toutes les conséquences économiques que cela entrainera?
Ou bien celle de ne pas vouloir subir le dictat de personnes venues s'installées à côté d'un aérodrome centenaire dont l'emplacement avait été choisir afin de ne nuire à personne?

Les positions radicales ne sont pas l'apanage des pilotes, bien au contraire: par le biais de leurs aéro-club ou écoles de pilotages aux moyens modestes, ils ont investi des sommes importantes pour équipés leurs avions de silencieux.
Lorsque l'on lit les publications des riverains "impactés" en revanche, le problème de l'exposition au bruit est noyé dans un malstrom d'arguments de mauvaise foi incluant la peur de l'aéronautique (qu'ils ne connaissent visiblement pas), voir la haine du pilote qui a le tort de ne pas passer son week-end devant son écran plasma.

Ceci étant dit, je comprends votre position d'élu "local", à l'écoute d'une frange turbulente de son électorat.
Ce que je comprends moins, c'est votre position en tant qu'élu de la majorité gouvernementale: il m’a semblé comprendre que le crédo du gouvernement de Mr. Sarkozy était de pousser le français à prendre leur destin en main afin entreprendre, bâtir, et ne plus se laisser bercer par l’assistanat et les acquis des 30 glorieuses.
Hors, votre position sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble encourage le clientélisme de quelques électeurs tout en condamnant à une mort lente plusieurs entreprises générant pas moins de 500 emplois.
Pour arriver à ce triste coup d’éclat électoral, vous bafouez par ailleurs les lois de la république, puisque qu'aux termes de l'article L. 112-16 du code de la construction et de l'habitation (que je vous engage à consulter), les aérodromes sont protégés des pathétiques coups de boutoir dont est victime l’aérodrome de Toussus.

Veuillez agréer monsieur le député, mes salutations distinguées

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Monsieur,
Je ne vais pas redévelopper les réponses que j'ai faites à deux autres usagers de l'aérodrome de Toussus le Noble et je vous invite à les consulter.
Mon objectif n'a rien de démagogique et il serait au demeurant hasardeux de faire un pari sur le moyen le plus efficace de faire la "chasse aux voix" : qui sont les plus nombreux ? Les pour ? ou les contre ? Je constate que les contre ont rassemblé usagers et riverains, enfermés dans une hostilité radicale au point de vue de l'autre. J'ai trop d'expérience pour croire que la démagogie paye !
Il est vrai que certains usagers ont fait des efforts en équipant les avions de silencieux (avec des aides de l'Etat et des fonds de la réserve parlementaire, ce qui montre que nous essayons d'être constructifs), mais vous savez que leur efficacité est incertaine, selon le type d'avion et le régime moteur. Fort heureusement, il existe maintenant des aéronefs peu bruyants.

Pour ma part, je reste ouvert à toute suggestion qui permettrait de faire mieux cohabiter usagers et riverains, dans le respect de l'intérêt général.

Yves Vandewalle

Fabrice SEGURA

Bonjour.

Ceci s'appelle sans aucun doute une victoire à la Pyrrhus.

Organiser un vote sous votre patronnage ou l'on convoque deux loups et une brebis pour décider du repas relève déja d'une singulière conception de la démocratie. Cette "Commission Consultative" ne représente guère par sa composition qu'un pitoyable simulacre. Et que penser du vote d'ADP en faveur des mesures de fermeture.

Cette décision va sans doute enchanter les 367 riverains (sur 20000 interrogés) qui se déclarent "génés par le bruit". Il n'est pas utile d'attendre les conclusions de la campagne de mesure. En raison de l'equipement croissant en silencieux et de la baisse continue du trafic, elle ne devrait pas donner de résultats significativement différents de la précédente : http://www.bruitparif.fr/sites/forum-des-acteurs.bruitparif.fr/files/ressources/Magny-les-Hameaux_RueErnestChausson_A_2007.pdf

Il apparait clairement que si le bruit des avions peut être entendu, il est loin d'être aussi insupportable que d'aucuns le prétendent, et je me pose la question de savoir comment vous allez mettre un terme à l'intolérable nuisance que constituent les chants d'oiseaux a 5h du matin qui ont été mesurés a des niveaux de bruits similaires à celui des avions.

Je suis surtout curieux de savoir comment vous allez "gérer" les mécontents parmi les 700 personnes dont le travail dépend de la plate-forme de Toussus, les 1800 pilotes qui la fréquentent (et habitent donc pour la plupart dans votre circonscription), et les plus de 3300 signataires à ce jour de la pétition en ligne que vous trouverez ici : http://www.petitionenligne.fr/petition/aeroport-de-toussus-le-noble-petition-2011/1257

Sans compter les riverains qui ne vont pas manquer de s'interroger sur les motivations réelles d'une telle charge, au moment ou l'on parle du PLU du grand versailles, et de l'OIN. Soyez sur que le précédent de Guyancourt, devenu une zone réputée pour zone industrielle et ses nombreux suicides, est resté dans quelques mémoires.

Par ailleurs, la légalité des mesures que vous envisagez est plus que sujette a caution, et ne manquera pas d'être combattue non seulement devant les tribunaux, ou votre responsabilité sera engagée, mais que tout sera mis en oeuvre pour donner a l'affaire le plus grand bruit possible. A commencer par la distribution de quelques dizaines de milliers de tracts effectuée au Bourget la semaine passée.

Il vous faudra aussi expliquer à notre Président de la République, qui a fait un plaidoyer vibrant pour le soutien de la filière aéronautique Francaise, que vous vous appretez à faire fermer l'unique aérodrome de la région Ile-de-France qui acceuille et peut acceuillir des organismes de formation (il y en a 3) pour pilotes professionnels. Ou permet d'entrainer les pilotes des hélicopteres du SAMU. Et bien d'autres choses encore

Bref, la précipitation est mauvaise conseillere, et je vous suggère d'étudier un peu mieux vos dossiers à l'avenir. Faute de quoi, je vous souhaite un bon courage pour les prochaines élections, avec le nombre d'ennemis que vous allez vous faire dans la population, ce sera pas évident de les gagner.

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Monsieur,

Votre courriel est une charge personnelle qui témoigne de votre ignorance (que savez-vous de mes propositions à la DGAC ?), de votre aveuglement et de votre mépris pour ceux qui ont l'audace de ne pas partager votre opinion.
Vous assénez vos certitudes, mais cela ne suffit pas pour faire une vérité.

Ignorer le mécontentement d'un grand nombre de riverains en affirmant qu'ils ne sont qu'une poignée d'opposants est une erreur. Le grand nombre de participants aux réunions publiques, le ralliement (nouveau) des maires à l'opposition sont des faits indéniables.

En refusant tout changement, vous créez les conditions d'une radicalisation croissante de l'opinion alors qu'un peu d'ouverture d'esprit suffirait pour ouvrir un dialogue constructif. Dialogue au demeurant difficile quand vos représentants à la CCE ne prennent guère la peine de défendre leur point de vue alors que la réunion a duré 5 heures !

Quant à la CCE, je vous rappelle qu'elle est présidée par le Préfet des Yvelines et non par moi.

Pour votre information, je vous rappelle que je soutiens ardemment le projet "Calipso" de la DGAC qui a pour but de cataloguer les aéronefs en fonction de leur niveau de bruit. Ce qui ouvrirait la porte à une règlementation intelligente des autorisations de vol, à mon sens préférable à la plage de silence ! Mais l'outil n'existe pas encore en France alors qu'il fonctionne depuis longtemps en Allemagne. Pourquoi le monde aéronautique ne s'en est-il pas préoccupé plus tôt ? Qu'attendez-vous pour faire des propositions constructives ?

Yves Vandewalle

Benoit QUIQUE

Bonjour Monsieur le député.

Vous vous félicitez de la fermeture partielle de Toussus, et je NE doute pas que la perpective d'une fermeture constituerait pour vous un progrès ultime.

Cette éventualité deviendra cependant une réalité d'ici 12 à 18 mois, quand les entreprises et associatations basées à Toussus, frappées au coeur de leur activité (dimanches et jour fériés du 1er avril au 30 septembre) ne pourront suppor-ter bien longtemps une telle perte de chiffre d'affaires, et seront contraintes de cesser leurs activités et de licencier leur personnel.
La tranquilité des riverains sera alors absolue. Mais ne l'est elle pas déjà un peu si l'on prend en compte les conclusions du rapport de l'observatoire du bruit en Ile de France :
http://www.bruitparif.fr/sites/forum-des-acteurs.bruitparif.fr/files/ressources/Magny-les-Hameaux_RueErnestChausson_A_2007.pdf

Ceci étant, je respecte tout à fait le choix des riverains de voir cesser toute activité économique bruyante ou supposée telle dans leur voisinage.

Il s'agit néanmoins d'un choix de vie qui implique pour les communes concernées certaines contraintes, telles que la diminution sensible de leurs recettes fiscales, et donc en corrolaire une augmentation de l'imposition des ménages.

Le prix de la tranquilité en quelques sorte.

Je suis cependant étonné de voir villipendée une activité, à savoir l'aéronautique, qui place la france au second rang mondial, avec un Chiffre d'Affaire de près de 37 milliards d'euros en 2010.

Ainsi, faire disparaitre les aérodromes et les aéroports secondaires revient à se tirer une balle dans le pied car bon nombre des personnels des entreprises aéronautiques françaises, ont commencé leur apprentissage du métier en pilotant des avions légers sur ces mêmes plates formes.

Tout en doutant forterment que mon com-mentaire soit posté sur votre site, je vous prie d'agréer, Monsieur le député, mes sincères salutations.
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Monsieur,

La fermeture de l'aérodrome de Toussus n'est pas une fin en soi et je vous rappelle que tous les élus ont toujours essayé de maintenir un juste équilibre entre les intérêts des usagers et ceux des riverains, comme l'attestent tous les comptes-rendus de réunion au fil des années.
Mais force est de constater qu'il y a eu peu d'avancées et que l'exaspération des riverains est désormais relayée par les maires, ce qui est nouveau. Ceci doit être pris en compte.
Les mesures réalisées par Bruitparif ont pour but d'apporter des éléments d'appréciation objectifs, mais il faut attendre les résultats complets que l'on aura en septembre.
Quant au préjudice économique que vous jugez catastrophique, je suis prêt à écouter vos arguments quand vous le souhaitez car je ne comprends pas comment une fermeture hebdomadaire de 3h pourrait conduire des entreprises à la faillite.

Avec mes salutations.

Yves Vandewalle, député des Yvelines

Fabrice SEGURA

Bonjour.

Puisque vous réclamez des propositions constructives, je vais vous donner une ou deux pistes.

Auparavant je me permets de vous faire remarquer que mes "certitudes" sont étayées de sources, difficilement discutables puisqu'il s'agit d'une enquête de la DGAC (pour le décompte des riverains mécontents), d'un enquête de bruitparif, et que je vous ai fourni le lien de la pétition que je mentionnais.

Enfin, quand vous fustigez les positions radicales des "contre", pouvez-vous m'expliquer ce qu’on fait les riverains dans cette problématique ? Rien.

Qu’on fait les maires ? Rien, au contraire, ils continuent de construire sous les trajectoires du tour de piste, je pense en particulier au maire de Toussus qui n'a rien trouvé de mieux que d'y implanter un nouveau lotissement et...une maison de retraite !

"Merci", c’est aux usagers qu’il faut le dire, pour tout ce qu’ils ont fait pour arranger les choses, et notamment des efforts financiers consentis jusqu’ici.

"Merci" doublement, car il se trouve que les riverains n'ont par la loi ni droit ni titre pour leur réclamations, comme le stipule l'article L112-16 du code de la construction. Il est clair que l'aérodrome ayant été fondé en 1907, aucun riverain vivant aujourd'hui ne peut prétendre à une quelconque antériorité. De plus, un principe de droit voulant qu'il n'y ait pas d'enrichissement sans cause, les usagers de l'aérodrome sont fondés à demander pleine réparation aux riverains de tous les préjudices qu'un arrêté pourrait leur faire subir, puisqu'il serait à leur bénéfice (et à leur demande). Vous avez certainement un juriste sous la main qui pourra vous confirmer ce point. C'est du reste ce qui va se passer dès que l'arrêté sera publié au journal officiel si les choses suivent leur cours.

Puisque j'ai dit que j'en venais aux propositions constructives, la première aurait été de rappeler le droit aux riverains, en préalable aux fameuses réunions de concertation. S'ils n'avaient pas eu d'illusions dès le départ sur le fait de pouvoir obtenir une fermeture par leurs protestations, ils n'auraient sans doute pas été aussi vindicatifs.

Dans les autres choses qui auraient pu être rappelés aux riverains, c'est qu'ils n'habitent pas à la campagne ou ils subiraient les "nuisances des avions". Ils habitent en bordure d'aérodrome, et subissent les conséquences naturelles de ce choix. Imaginerait-on des riverains venus s’installer en bordure d'une ligne de train ou d'une autoroute en demander la fermeture (ne serait-ce que quelques heures dans la journée) ?

Ensuite, lorsque l'on regarde de près les "conséquences", toujours selon ce fameux rapport très détaillé de bruitparif, il apparait que ces "nuisances" sont inférieures au bruit causé par le passage d'une simple voiture, et je ne parle pas d'un camion : Je vous renvoie aux normes européennes en vigueur ici http://www.europarl.europa.eu/factsheets/4_9_5_fr.htm
Une voiture peut faire ainsi 74db, une moto entre 75 et 80db, un camion 78 à 80db selon la catégorie. Je vous laisse comparer ces chiffres avec ceux du rapport. Et le niveau de bruit constaté ayant pour cause...le chant matinal des oiseaux.

Si je compatis avec les nuisances subies par les riverains d'Orly ou de Roissy, les niveaux de bruit dont on parle pour Toussus ne sont mêmes pas ceux que subissent tout riverain...d'une rue un tant soit peu passante. Dès lors, sur la base des éléments chiffrés que je viens de fournir il conviendrait d'apprécier à sa juste valeur l'"exaspération" des dits riverains, et la nature exacte de ce dont ils se plaignent.

Maintenant, vous le savez sans doute, l'aviation génère de nombreux fantasmes, amplifiés par la couverture médiatique du moindre crash, et si le gaulois avait peur que le ciel lui tombe sur la tête, sans doute, ceci s'est transmis à leurs descendants sous la forme d'une phobie des avions. Pour le coté irrationnel, malheureusement, il sera difficile faire grand chose. On ne peut nier qu’il existe, pas plus que le fait que dans ce pays, le plus sur moyen de s’enrichir - et c’est malheureux - c’est bien la spéculation immobilière et foncière. Et ce pourrait bien être la l’essentiel de la motivation de ces fameux riverains, voire de leurs édiles, dont le « cas » de la faute-sur-mer a offert récemment une illustration tragique.

Maintenant, malgré le fait que les "nuisances" sont très supportables tout compte fait, il reste possible de les atténuer encore, sans pour autant recourir à des "fermetures" d'autant plus dommageables qu'elles auraient lieu pendant les périodes ou l'activité est justement la plus importante. Et comme dans le cout d'une heure de vol, il y a une large part de frais fixes (amortissement de l'avion, assurances, frais de hangar, maintenance lourde à effectuer à dates fixes que l'avion ait volé ou non..), l'impact financier est immédiat, et sans aucun doute mortel pour la plus grande partie de l'activité.

La première piste, la plus rapide, consiste à faire pression sur la DGAC. Le découpage des zones autour de la région parisienne contraint l'aviation légère à voler trop bas dans cette zone (1500 pieds au dessus du niveau de la mer, soit 1000 pieds au dessus du sol). Or ce découpage fait une part démesurée à l'aviation "de ligne", d'autant plus qu'il est question de remonter les trajectoires d'approche d'Orly et de Roissy pour, la aussi, diminuer les nuisances. Dès lors que les avions de ligne interceptent leur trajectoire d'approche à 3000 pieds, rien ne justifie plus le fait que le plafond ne soit pas remonté à 2500 pieds dans toutes ces zones, soit 2000 pieds sol, soit une division par 4 des nuisances pour les riverains de la zone.

Pour ceux directement situés sous le tour de piste (Magny les hameaux, Chateaufort, Cressely..) cela ne changera pas grand chose, mais il y a une deuxième piste....

Les échappements "silencieux" dont sont maintenant équipés la majeure partie de la flotte d'avions école apporte certes une réduction de bruit, mais ne fait rien pour le bruit généré par les hélices, à peu près aussi important. D'ou sans doute une déception des riverains qui ne voit pas tant de différence que ca, d'autant plus que leur installation s'est fait graduellement. Or les recherches dans ce domaine ont abouti récemment, et il existe notamment un hélicier Français (EVRA) qui en propose. Et l'atténuation de bruit lorsqu'un appareil est équipé à la fois d'un pot et d'une hélice silencieuse, est la, vraiment significative. Malheureusement, les frais de certification étant ce qu'ils sont, elles ne sont disponibles que pour un nombre très limité d'appareils. Aussi, je vous propose, plutôt que de subventionner à nouveau la pose d'hélices vendues à prix d'or à cause des frais de certification, de voir si il ne serait pas possible d'accélérer les choses en faisant pression sur les autorités (en l'espèce l'EASA) pour qu'elles délivrent les certifications, et les STC (certification du montage de l'hélice sur un type d'appareil donné) plus rapidement, et surtout à moindre frais, et de mettre en place une gratuité des frais de "dossiers de modifications majeures" qui doivent être réglés chaque fois que l'on veut monter ces équipements sur un avion, sachant que les divers frais administratifs facturés par l'EASA représentent à l'arrivée plus du 3/4 du cout d'un échappement ou d'une hélice. En outre, cela offrirait des débouchés à des industriels Français pour leurs produits.

Cela permettrait de régler le problème des nuisances de manière "globale" et non plus "locale". C'est du reste un tort de considérer que les problèmes de riverains est un problème local (et la récente réforme visant a donner la gestion des aérodromes aux autorités locales en lieu et place des chambres de commerce - régionales est une erreur magistrale qu'il conviendrait de réparer au plus vite avant qu'elle ne crée d'autres dégâts, au delà des 3 fermetures d'aérodromes enregistrées depuis le début de l'année)


Un aérodrome n'est pas une ressource renouvelable. La pression des riverains étant ce qu'elle est, et il n'est plus possible en pratique aujourd'hui d'en créer d'autres. Si il y a tant d'avions basés à Toussus (mais aussi a St Cyr, et tout autour de la région parisienne), c'est tout simplement en raison du nombre d'habitants en Ile de France. S’il était possible d'imposer des restrictions telles que vous les envisagez à Toussus, le précédent serait terrible, puisque chaque aérodrome a ses "riverains mécontents". Il seraient alors tous rapidement fermés. Il faut comprendre que si le ciel est partagé entre Boeing et Airbus, les US et la France (et dans une moindre mesure l'Angleterre et l'Allemagne) ce n'est pas par hasard. C'est aussi parce qu'il s'agit aussi des deux pays ayant le plus de pilotes privés au monde, ce qui pour la France est une spécificité que l'on doit a "l'aviation populaire" depuis 1936, et dont les aéroclubs préservent l'héritage en mettant l'aviation à la portée financière du plus grand nombre, stimulant ainsi les vocations dans le domaine. Attaquez-vous a l'aviation légère, qui constitue la racine que l'on ne voit pas de l'arbre dont tout le monde est fier, l'arbre ne mettra pas longtemps à dépérir. Est-ce ce que nous voulons ? En finir avec notre industrie de l'aéronautique ?

Ou est-ce que nous voulons au contraire continuer à cultiver nos spécificités dans ce qu'elles ont de plus positif, et qui font notre richesse ?

A vous de voir....

Si vous voulez approfondir les détails ce dossier, vous disposez de mon adresse email, je suis à votre disposition pour cela.

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Monsieur,

Je publie votre note, mais je vous propose de prendre un rendez-vous pour aborder les questions de fond.
Je souhaiterais notamment en savoir plus sur l'impact économique réel de la plage de silence.
Yves Vandewalle

Permanence parlementaire :
13, rue Paulhan - 78140 VELIZY VILLACOUBLAY - 01 30 70 04 48
[email protected]


Benoit REY

Il n'y a pas lieu de se féliciter d'un projet qui n'a été voté que par les représentants de l'administration et l'exploitant de la plateforme et rejeté par les usagers et une grande partie des riverains.

Il est vrai que cette CCE n'a qu'un rôle consultatif, et que même en cas de vote contraire, aucune remise en cause n'était prévue.

Ainsi, pour essayer d'améliorer une situation électorale locale sans doute difficile (367 électeurs!) , un ministre n'hésite pas à mettre en péril une activité centenaire qui fait la fierté de notre pays et à user du trafic d'influence.

Vous le savez très bien, il n'y a eu AUCUNE concertation au préalable à ce projet, seule une "pression" sur la DGAC appliquée par son ministre de tutelle. Pression à laquelle Monsieur Gandil directeur de la DGAC n'a pas pu opposer grand chose d'autre que la rédaction de "mesurettes" sans coûts pour l'administration, qui, malheureusement, n'auront aucun effet sur les revendications des groupuscules de riverains.

Les vrais mesures anti-bruit qui peuvent vous être suggérées:
1) Plafond au dessus du tour de piste. Relever ce fameux tour de piste de 100m diminuerai de façon non négligeable les nuisances sonores.
2) Blocages administratifs à l'équipement d'équipements silencieux. La DGAC impose aux fournisseurs de silencieux des règles de certifications tellement complexes et couteuses que toute nouvelle installation est impossible, même si l'exploitant souhaite le faire.

Ces mesures ne sont même pas étudiés, sans doute parce qu'elles coutent (à l'administration, car les usagers sont prêts à payer). Sans doute aussi parce que personne n'est dupe et qu'elles ne règleront pas les vrais motivations sous-jacentes: les plus values immobilières à réaliser en cas de fermeture du terrain.

Enfin sachez qu'il existe des riverains qui apprécient l'aviation légère et sportive telle qu'elle existe à Toussus le Noble, mais aussi à Saint Cyr l'Ecole, Chavenay , Beynes.
et ces riverains qui aiment lever les yeux au ciel pour regarder passer les "petits avions", ne vous disent pas merci, Monsieur Vandewalle, pour votre opération de ferraillage de l'activité aéronautique dans l'ouest Parisien.

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Monsieur,

Je souhaite que la CCE se réunisse à nouveau à l'automne prochain, lorsque nous pourrons tirer un premier bilan du décret (qui n'est pas encore sorti à ma connaissance) et prendre connaissance des résultats de l'étude réalisée par Bruitparif. Les mesures que vous évoquez pourraient être examinées à cette occasion, notamment à l'initiative des représentants des usagers.
Je vous rappelle que l'ACNUSA participera aussi à ces travaux.
Enfin, je m'étonne toujours d'être jugé de façon péremptoire par quelqu'un qui ne me connaît pas et qui me prête des pouvoirs et des intentions que je n'ai pas... Mais c'est probablement la fonction politique qui veut ça !

Tim Larribau

Monsieur le Député,

A plusieurs reprises, on a pu lire votre regret des positions tranchées et du manque de dialogue entre les différents acteurs du conflit entre aviateurs et riverains mécontents.
Je vous invite à constater que, malgré l'introduction des plages de silence, les riverains de Toussus-le-Noble continuent de réclamer la fermeture et la reconversion de l'aérodrome, soutenus par les riverains de nombreux autres aérodromes de France qui, comme nous le craignions, se sont sentis encouragés et justifiés dans leurs propres actions contre leurs aérodromes locaux. Sur internet notamment, la référence au sort de Toussus devient un leitmotiv: Puisqu'on a réussi à imposer des plages de silence à un interlocuteur aussi important qu'Aéroports de Paris, on n'aura aucun mal à imposer des restrictions à d'autres aérodromes moins importants et nettement moins soutenus que Toussus-le-Noble!
La plupart des aérodromes dit urbains, c'est à dire en zone urbaine ou proche d'une zone urbaine, sont déjà limités dans leur éventuelle extension ce qui, par nature, bloque toute question d'un développement futur, et ils sont pour la plupart menacés par différentes propositions dont la finalité est toujours la même: la fermeture de l'aérodrome. N'y arrivant généralement pas de manière frontale parce que ce serait un assaut direct contre la volonté légitime de l'Etat de maintenir ses infrastructures et d'aménager son territoire, les riverains tentent maintenant une approche indirecte (que je qualifierais d'asymétrique, le membre de la commission de la Défense Nationale que vous êtes comprendra mon allusion) et parviennent à faire adopter des mesures comme des plages de silence ou encore, c'est le cas à Arcachon, une altération de cap au décollage, alors que la sécurité des vols nous interdit formellement d'entamer même un début de virage en montée initiale qui est la phase la plus critique du vol. Nous sommes face à une politique "de terre brûlé" ou, petit à petit, on restreint l'activité pour des prétextes plus ou moins sérieux et qui, au final, rendent la survie des aérodromes plus que délicate.
Face à ces attaques indirects qui ont toujours le même objectif tout en donnant l'impression de permettre le dialogue, panneau dans lequel vous semblez être, involontairement je veux croire, tombé, quelle autre défense ou négociation les aviateurs peuvent-ils adopter?
Nous sommes donc dans l'obligation d'être extrèmement fermes et de nous montrer au moins aussi obtus que nos opposants puisque chaque compromis qu'ils obtiennent ou chaque victoire qu'ils arrachent ne font qu'aggraver la situation au niveau local ainsi que celle des aviateurs au niveau national.
Nous en appelons donc nous aussi aux élus et pouvoirs publics et nous sommes en droit d'exiger fermement de vous que vous souteniez l'activité aéronautique et que vous vous engagiez résolument à faire comprendre aux riverains que l'activité aérienne se maintiendra quelque soit leur activisme et qu'ils doivent intégrer le fait que l'aérodrome de Toussus ne fermera pas. Tant que l'activité aérienne et le développement des aérodromes ne sont pas menacés, nous sommes ouverts à toutes les négociations et à toutes les études pour essayer de satisfaire les besoins légitimes de calme des riverains. Mais tant que le discours, officiel ou officieux, de ces gens-là contient au final la fermeture de l'aérodrome et qu'ils comptent y parvenir par tous les moyens, il ne saurait être question de négocier ou de faire des compromis. Encore une fois, le membre de la commission de la Défense Nationale que vous êtes peut parfaitement comprendre qu'on ne négocie pas avec ceux qui veulent nous détruire.
Mais peut-être avez-vous une autre lecture du cas présent et donc d'autres propositions à faire pour permettre le dialogue que vous appelez de vos voeux?
Bien à vous,
_______________________________________
Monsieur,
Je propose de faire une évaluation du dispositif au début de l'hiver.
Par ailleurs, je fonde beaucoup d'espoir sur le projet "Calipso" de la DGAC qui vise à classer les avions selon leur niveau de nuisance sonore, à l'instar de ce qui se fait déjà en Allemagne.
Il est vrai que la plupart des associations de riverains ne soutiennent pas les mesures prises qu'elles jugent insuffisantes puisqu'elles réclament la fermeture de l'aéroport...

Cordialement.

Yves Vandewalle

Bertrand DELEPORTE

Monsieur le Député,

je tombe par hasard sur votre page. Pour répondre à une de vos questions et pour votre information, les plages horaires à Toussus ont eu une conséquence visible:

http://www.interencheres.com/ventes_aux_encheres/description_vente_aux_encheres_1clic.php?clef_etude=92004&clef_vente=201210160013

Le mal est fait, il sera difficile de revenir en arrière. Cette entreprise était un pilier de l'aviation générale en France.

Je ne peux que tristement corroborer les propos tenus par vos interlocuteurs: la perte du terreau "aviation générale", historiquement portée en France par les exploits de quelques pionniers (les frères Caudron, Bleriot, Roland Garros, les héros de l'aventure de l'Aéropostale), puis les héros de 14-18, puis les gouvernements Blum et suivants pour développer une aviation populaire, puis les gouvernements après-guerre pour offrir aux CCI des outils permettant le développement économique des PME Française, aura des conséquences directes et irréversibles pour les décennies à venir.
Pendant que nous nous déchirons sur la survie des plateformes présentant le maillage le plus dense d'Europe, des pays comme la République Tchèque connaissent une renaissance depuis 10 ans de leur industrie aéronautique. La différence avec la France: il n'y a même pas de soutien actif du Gouvernement Tchèque, mais il n'y a simplement pas d'entrave réglementaire ou administrative au développement des produits des aacteurs locaux.
Triste constat, pour la seconde nation aéronautique au monde, ou le système même des aéro-clubs, qui fait l'admiration des Américains eux mêmes, est mis à mal par un système réglementaire étouffant et inadapté.

Je vous invite à lire (en Anglais, je ne vous fait pas l'affront de vous proposer une traduction) l'article de l'AOPA sur le sujet des Aéro-Clubs, BIA et Brevets de Base en France:
http://www.aopa.org/members/files/pilot/2012/september/f_flying-clubs.html

Vous pouvez acheter en kisque le N°679 de la revue de la Fédération Francaise Aéronautique, Info-Pilote de ce mois-ci, qui décripte en page 53 cet article.


En espérant que vous porterez un message d'alerte (pour ne pas écrire "cri de détresse") à vos collègues élus à tous niveaux, local, départemental, régional, national, soyez assuré, Monsieur, de mes plus sincères salutations.
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Monsieur,
J'ai pris connaissance avec attention de votre courriel. J'ignore s'il y a un lien direct entre la fermeture de cette entreprise et l'instauration de la plage de silence (qui existe ailleurs). Nous y verrons plus clair, je l'espère, avec l'étude commandée par la préfecture.
Cordialement.
Yves Vandewalle

M.Hardy

Monsieur,
c'est le hasard des recherches sur internet qui me mène à sur votre page.
Ce post date un peu certes, mais il reste toujours d'actualité.

Je m'étonne de voir de part et d'autre des attentes qui découlent du bon sens mais également des arguments pertinents auxquelles on ne prête que trop peu d'attention.

Prôner la limitation d'usage est louable à court terme. en revanche elle ne tient pas compte du temps nécessaire à la conception d'un avion (3 à 10 ans et plus), des réglementations aéronautiques sans cesse plus complexes.. pour faire court, ce que les riverains, vous même et les différentes instances jugent à ce jour, date de près de 30 ans.

Vouloir apporter des réponses à un secteur sur lequel on ressert l'étau de façon continue devient une gageure.

Je prendrai un tout petit exemple simple à comprendre pour tous: Solar impulse.

Observez sa limite structurel pour atterrir par vent de travers. Ceci l'oblige à se poser face au vent. Pour le même genre de raisons les pistes de planeur conservent des schémas en croix.
Ceci est en voix de disparition dans l'aviation légère et encore plus dans le transport public.

Imaginez que dans 30 ans, pour une raison ou pour une autre, nous ayons besoins de revenir à ce type de configuration. Allons nous exproprier les riverains?

Mon trait d'humour est maladroit peut être.
Mais les réalités économiques que vous recherchez relèvent d'avantage d'une addition de points mineurs, créant eux même des effets de levier plus important et à long terme.
Certains entrepreneurs ne baissent pas les bras, tout en ayant le souhait de protéger notre environnement, mais nous n,'avons pas le temps nécessaire pour lutter, éduquer ou convaincre toutes les arcanes concernées
.. et certaines décisions comme celles de Madame le Ministre tendent à marque de violent coup d'arrêt à nos projets.

Sans aucune considération politique je me tiens à votre disposition pour vous en illustrer quelques points.

Sincères salutations,
M.Hardy
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Cher Monsieur,
Le sujet est évidemment complexe et il n'y a pas de réponse "simpliste".
C'est pourquoi le Préfet a confié une étude à un cabinet spécialisé qui vient de rendre ses conclusions en proposant un large panel de mesures.
Il appartient maintenant au Préfet et à la CCE de Toussus-le-Noble de prendre les mesures appropriées.
Bien cordialement
Yves Vandewalle

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